30 juin 2007

Soirée Sabine Wespieser et Joelle Losfeld


Hier soir, les libraires étaient conviés chez Sabine Wespiesser (sur la photo)pour la présentation de sa rentrée littéraire ainsi que celle de Joëlle Losfeld.

Nous étions bien sages et fort nombreux...

Mon appareil photo n'avait plus de batterie, j'ai quand même réussi à prendre un de mes auteurs préférés Duong Thu Huong ...

Hélàs, vous ne verrez pas d'autres photos.Dommage!
Mais c'est peut-être lassant pour vous de contempler ces photos de soirée où vous n'étiez pas...
J'aurais voulu pourtant vous montrer Michèle Lesbre, Diane Meur, Marianne Rubinstein, les auteurs de la rentrée de Sabine Wespiesser
...et Joëlle Losfeld nous présentant Anne-Constance Vigier et Chantal Pelletier.
En sortant de cette soirée, j'avais envie de tout lire.

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Aujourd'hui , ce samedi était comme le temps, gris morne et lourd.Un grand nombre de nos clients achetait des livres pour emporter en vacances. J'avais envie de partir avec certains en fonction de leur destination.

A Stéphane, notre client rigolo et charmant qui partait au Liban, j'ai dit maladroitement machinalement bêtement "adieu".
Pas très fine la Corinne. Reviens vite, c'était pour conjurer le sort.Je t'embrasse bien fort.

C'est un période de colle pour les libraires.
Les futurs vacanciers veulent lire des auteurs des pays qu'ils vont visiter.Cette semaine, j'ai cherché dans la librairie des romans d'auteurs malais,iraniens,islandais...Il faudrait que je révise.

Une petite fille m'a dit: -"Je cherche les clefs du paradis".
Elle voulait le livre dont c'est le titre.

Une autre, adorable, m'a montré un album en me demandant le même titre mais en "mou".
Elle le voulait en souple, broché et non relié.

On nous a signalé qu'un canard se promenait quai de Valmy cet après-midi.

-"Les oiseaux chantent juste", a dit un client à un autre.
Ce dernier a répliqué : Que veut-dire juste?

29 juin 2007

Julien Blaine au musée Zadkine et ailleurs


J'aime bien cette photo de Julien Blaine .Je me demande à quoi il pense en prenant la pose.Se représente-t-il ainsi face au monde?

Julien Blaine trinquant avec Ma Desheng, peintre, poète, performeur, dissident chinois, installé en France depuis une vingtaine d'année.

Julien Blaine au musée Zadkine.

Hier,après une journée paisible à la librairie, je suis allée écouter Julien Blaine au musée Zadkine.
J'avais entendu parler de ce poète sonore, performeur qui décoiffe.
Au marché de la poésie, j'avais acheté Verssicône, un livre étonnant et rare, avec un bout de sa chemise à carreaux collé à l'intérieur.Son éditeur, Laurent Cauwet (Al Dante)m'avait montré son prochain livre Poèmes vulgos qui sortira à l'automne , un beau livre , je ne sais pas encore si nous le mettrons en Beaux-Arts ou en poésie.

Je voulais voir le personnage et son tatouage de l'adverbe "non" à l'index qui s'efface avec le temps...
Je l'ai donc vu et...ouï . La salle était bondée. Personne n'a dormi.(Je regarde toujours s'il n'y en a pas un qui dort discrètement.)

Il nous a lu certains de ses textes comme L'arc c'est la lyre, d'une voix tonitruante, très puissante ,à faire peur en alternant la tonalité, en prenant parfois une voix de femme aigüe, puis en hurlant tout à coup.

Moi qui suis un peu dure de la feuille (j'adore cette expression pour une libraire), j'ai tout entendu.
Il nous a également fait découvrir Prosper Poitevin- un homonyme, son vrai patronyme étant Christian Poitevin- ce Prosper était grammairien et auteur d'une anthologie de poètes français de XIXème paru en 1884 .
Sa lecture était alternée de poèmes de Charles Lecomte de Lisle et Joachim du Bellay.

Je suis rentrée en vélo . La nuit était douce.

27 juin 2007

Monsieur Beurard-Valdoye...

...je n'ai pas votre adresse et vous réponds donc ici.

Merci pour le livre que vous êtes venu m'offrir à la librairie et la très gentille dédicace...
"Pour Corinne, la plus merveilleuse des libraires qui exerce son métier avec intelligence et brio en duo, pour ses yeux admirables et son sourire le plus doux, je passerai ma vie dans l'attente et l'espoir qu'il s'adresse à moi..."

Non, je blague sur ce blog!
Votre dédicace est très gentille et votre cadeau apprécié à sa juste mesure.

J'aime bien rêver, rêvasser, divaguer, me raconter des histoires rien que pour moi.

Hélàs, aujourd'hui mercredi, j'avais une journée chargée. Entre l'audition de piano de ma fille cadette, l'achat d'emballages,des courses alimentaires et une visite chez le dentiste, je n'étais pas souvent à la librairie...J'ai donc râté votre passage. Reviendrez-vous?

Je viens de terminer votre livre Notre étrange prison paru chez l'éditeur belge L'Arbre à Paroles, collection Résidences, dirigée par Pierre-Yves Soucy.Merci encore mille fois.
J'avais lu hier votre article Le vocaluscrit dans Res Poetica.

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Un client a demandé à un ami qui se trouvait à la librairie ce matin ( pensant qu'il était libraire) le titre suivant:
Mets tes baskets et viens à la maison chéri.
Il blaguait lui aussi.

Ce soir, je suis restée tard à la librairie pour cause de retours à faire avant la fin du mois.J'ai fait une mauvaise manip' en mettant en commande tous les retours Hachette.Où avais-je la tête? Pauvre tête de litote qui a dû tout recommencer...

J'aime bien aussi me plaindre, geindre, me lamenter, pleurer, pleurnicher...

26 juin 2007

Laurent Cauwet, éditions Al Dante



On m'a volé mon vélo.

C'est au guidon d'un nouveau vélo acheté d'occasion qui couine à l'arrière que je suis allée au rendez-vous fixé par Laurent Cauwet rue de Belleville au café "Aux Folies", un lieu avec un nom qui va très bien à cet éditeur.

Il m'a apporté une pile de La Res Poetica, N°1 .En chapeau, une phrase de Henry Thoreau:"Comment un homme peut-il avoir une opinion simplement et de trouver son plaisir à ça?"
Un nombre incroyable d'auteurs et poètes participent à ce premier numéro...
offert si vous venez dans notre librairie.
J'adore la première page avec une intervention de Jean-François Bory, le portrait chinois de Franck Leibovici et la photo de Hubert Lucot.

Laurent Cauwet, sur la photo, est arrivé mal réveillé. Sa passion, c'est l'édition, il y consacre toute son énergie et sa vie.C'est un résistant à sa façon, il publie ce qu'il aime c'est-à-dire des textes étonnants d'auteurs inventifs; il est hors norme, curieux, toujours en éveil, sa liberté est étonnante à notre époque où les livres sont de plus en plus traités comme une marchandise.Je connais peu les auteurs qu'il a publié , pour ainsi dire pas ceux qu'il admire comme Gil Joseph Wolman, Isodore Isou et la poésie lettriste pas triste, Mathieu Bénézet, je ne connais pas non plus le livre Yapou, bétail humain dont il me parle.

Je suis revenue avec quelques kilos de livres,prêt de sa bibliothèque personnelle ,sur le vélo grinçant dont Poèmes vulgos de Julien Blaine qu'il admire beaucoup et dont il a publié 13 livres, un manifeste pour une oeuvre authentique de Jean-Luc Parant, un drôle de livre, (dé)bris/(dé)collages de Maurel et Murtin qui m'a fait rire et un texte gloups de Christian Prigent, Le professeur.



A la librairie cet après-midi:
Stéphanie est passée nous déposer son rapport de stage .Au chapitre" Le blog de la librairie", elle insiste sur son utilité...

Un client a proposé qu'on lui tatoue notre carte de fidélité, ainsi il ne l'oublierait pas.

Un enfant a trouvé un livre pour préparer son exposé mais sa maman a cru que nous étions une bibliothèque.Elle était toute triste.Devant cette déception, Maryline a offert un livre au petit garçon. ( Nous avons un petit stock d'albums dans le sous-sol qui appartenaient à nos enfants .)

24 juin 2007

Le Livre écarlate /Marché de la poésie

Semaines chargées actuellement pour les libraires et pour tous d'ailleurs, vu la petite mine de nos clients.Toutes les fêtes, réunions de préparation littéraire se déroulent au mois de juin.Maryline et moi sommes allées pour la fête de la musique chez Philippe, le fondateur de la librairie Le livre écarlate .
Les musiciens ,installés devant la littérature jeunesse...


...donnaient à certains envie de danser.



Beaucoup de monde! Philippe fêtait aussi sa première année d'ouverture.De nombreux libraires et représentants s'étaient déplacés. Quelle belle librairie!
Maryline et moi sommes admiratives .
Le livre écarlate
31, rue du Moulin-Vert
75014 PARIS
T2L 01 45 42 75 30

Aujourd'hui dimanche, nous étions au 25ème MARCHE DE LA POESIE,Place Saint-Sulpice.Que de monde!
Nous avons croisé plein d'auteurs, papoté (entre autre) avec Hubert Lucot, Jérôme Mauche, Eric Houser, Josée Lapeyrere, Laurent Cauwet et découvert Le Res Poetica, le journal de New Al Dante.Nous avons vu aussi les prochains livres de Julien Blaine, le poète performeur qui sera au musée Zadkine jeudi prochain.
Sur la photo ci-dessus:
Daniel Maximin en compagnie de Nathalie Hartog-Gautier et de Penelope Lee (avec un beau collier) à l'occasion de la parution de L'EX-ILE un livre qui s'apparente à une oeuvre d'art par la qualité , l'exigence et la beauté de sa réalisation.





Sur le stand du CIPM, Maryline et Frank Pruja des éditions de l'Attente . Les éditions du Bleu du ciel étaient aussi là.
Nous sommes reparties avec un carton de livres de ce dernier éditeur, très contentes d'avoir désormais leurs livres dans notre rayon poésie.








L'éditeur Eric Pesty, Maryline et Frank Pruja avec des lunettes, éditions de l'Attente.















20 juin 2007

Commande de rentrée Hachette







Chère Stéphanie,








Aujourd'hui, Patricia, notre représentante Hachette est venue pour prendre les commandes de la rentrée .




Comme son emploi du temps était aussi chargé que sa valise, nous sommes allées dans le petit restau où nous avons nos habitudes travailler cette rentrée.


J'aime bien cette photo où on voit Patricia le stylo en l'air prête à inscrire des quantités sur ses bons de commande. Maryline est sérieuse et lit l'argumentaire.Nous sommes toujours un peu désarmées au moment de donner une quantité pour certains titres.La vie d'un livre dépend de ce geste multiplié par x libraires issu d'une décision prise en quelques secondes .


J'ai envie de lire les prochains livres de Philippe Claudel,Clara Dupont-Monod, Ghislaine Dunant,Jeanne Labrune,G.O. Châteaureynaud, la biographie d'Irène Nemirovsky, Joan Didion, Samuel Brussel , Duteurtre, Reinhardt, Noiville et tant d'autres...mais il va me falloir dix mois de vacances.
J'ai déjà lu No et moi ,de Delphine de Vigan, éd. J-Cl Lattès que je recommande à tous.


Nous avons retouvé une bouteille de Bordeaux débouchée dans un coin de la librairie...Un souvenir du pot de samedi soir!

A ta santé Stéphanie!

A bientôt et bises de nous deux.

Co



19 juin 2007

Chère Stéphanie, la rentrée littéraire...

Chère Stéphanie,
Comme tu n'es plus là, je vais te raconter notre journée d'hier.
Le matin ,à l'aube pour moi, nous étions conviées à la présentation de la rentrée Seuil dans une jolie salle dite des Miroirs Passage Jouffroy.
Les écrivains et leurs éditeurs sont venus nous parler de leurs livres.
Sur la photo, reconnais-tu Lydie Salvaire?



Les libraires sont en train de s'installer dans cette salle des Miroirs jadis un entrepôt de tapis.
Lieu étonnant, non?


La présentation était longue.
Vu Charly Delwart, Paul Fournel, Louis Gardel, J-F Haas, Jean Hatzfeld, Charif Majdalani, Antoine Volodine.

Nous avons été très sages.
Juste eu un petit fou rire discret lorsque Maryline m'a écrit une phrase drôle sur un petit bout de papier.

En fin d'après-midi, la réunion chez P.O.L avait lieu dans la cour de l'hôtel particulier où se trouvent leurs bureaux.
Quel endroit de rêve pour travailler!


Sur la photo, Jean-Paul Hirsch , le directeur commercial.





Au milieu de ce groupe, tu reconnais peut-être Arnaud notre représentant.
L'homme en premier plan est Alain Lemoine de la librairie l'Astrée. Sa femme Michèle était à la soirée Actes Sud.


Dans cette jolie cour,Célia Houdart, Louise Desbrusses, Marie Darrieusssecq et Emmanuel Carrère sont venus nous présenter leurs livres et nous lire des extraits.



Pendant la lecture, des bulles de savon s'échappaient d'une fenêtre.



J'ai commencé Une mauvaise maire, de Jacques Jouet.







Aujourd'hui à la librairie, nous avons retrouvé nos habitudes. Rien à signaler sauf ton absence.

La librairie était étouffante.Nous avons offert pas mal de verres d'eau.


Fraîcheur de la journée,deux classes de l'école primaire de la rue Eugène Varlin sont venues dépenser leurs chèques-lire.




En fin de journée, Claude Tarrène (photo ci-dessus), directeur commercial des éditions Le Dilettante est passé nous présenter les nouveautés. Le prochain livre d'Anna Gavalda est prévu pour 2008.
Anna, on t'attend!
En attendant, un nouveau roman de Laurent Graff arrive ainsi que ceux d' Antonio Pennachi, Bertrand Guillot, Pierre Charras, Dominique Noguez, Alain Bertrand.













Chère Stéphanie,

Tu es concentrée sur cette photo...


Maryline et moi t'embrassons bien fort.

17 juin 2007

Bonne fête à tous les papas

Quelques photos souvenirs prises par la stagiaire...



Dans la librairie, nous vendons des livres...de nombreux livres forts intéressants...

Un jour, une cliente est entrée en nous demandant où elle pourrait trouver une librairie...
Peut-être que les livres ne sont pas assez visibles?



















Notre souriant livreur. Chaque jour, il apparait chargé de cartons de livres.
Métier pas facile: toujours à courir, se garer alors qu'il n'y a pas de place de livraison, trouver les bons cartons pour chaque librairie, les porter sans se casser le dos...













Un outil de travail très important dans le fonctionnement d'une librairie. Indispensable pour organiser des cafés littéraires à l'improviste.
La machine à café est en train de rendre l'âme.
















Petit panel de nos fidèles clients et amis qui viennent dire un petit bonjour aux libraires...
Claude, Isabelle, Stéphane, Caroline, Laurent, Sandrine....................
















La stagiaire entourée des deux belles fées de la librairie Litote en tête.
Nous avons encore été gâtées: une rose chacune offerte par un client et ami.








Laurent, le fournisseur officiel de cerises de la librairie.
Eric, l'écrivain officiel. Un amoureux de la curiosité.
"Pour vivre heureux, soyons curieux!"
Jean-Claude, le photographe officiel lors du petit pot de départ. Notre indic' sur l'actualité cinématographique.





Voilà, j'ai fini mon stage... Ce petit billet est mon dernier.
Mardi, cela va me faire drôle de ne pas prendre le chemin de la librairie.
Bonne continuation à tous.




















15 juin 2007

Il était une fois...

...une jeune fille aux yeux verts qui habitait Caen.
Son plus grand rêve était de devenir libraire. Pour réussir son projet, elle décida de suivre des études spécialisées dans un bourg plus grand du pays.
Pour valider son année, elle devait passer l'épreuve du stage.
Aussi, par un mois d'hiver, elle partit à la recherche d'une librairie.

Après avoir emprunté le chemin de briques jaunes dans la sombre forêt remplie de bouches de métro, de boutiques, d'agences immobilières..., elle se retrouva devant une façade rouge: le palais des merveilles, la librairie Litote en tête.
Poussant la porte en bois, elle découvrit la caverne d'Ali Baba.

Elle rencontra les deux petites fées qui gardaient et diffusaient la magie de la lecture dans le pays imaginaire du Xème arrondissement. Elles la prirent sous leurs ailes et lui transmirent toute la passion qu'elles avaient de tenir une librairie.

Durant son stage, la stagiaire découvrit tout un monde merveilleux: un quartier, des habitants, des clients, des libraires. Pour résumer, elle prit part à la vie d'une librairie de quartier...
Chaque jour, elle apprenait sur le métier de gardienne des livres, vivait des petits moments savoureux et rencontrait des gens passionnants. Tous les soirs, elle rentrait contente de sa journée en fredonnant "he ho! he ho! je rentre du boulot..."
Des princes (sans cheval blanc, époque oblige) prenaient soin d'elle en lui offrant des cerises, des fleurs et des livres.
Elle rencontra les magiciens qui travaillaient également dans la chaîne du livre: éditeurs, représentants, auteurs, livreurs...
Elle dut faire face à une méchante sorcière: une cliente un peu bougonne. Un mauvais client sur 10 semaines de stage, c'est raisonnable!

Les semaines s'écoulèrent sans qu'elle ne le remarque. Et un jour, elle dut partir. Le stage était fini.
Elle fut très triste car elle aimait ce petit monde. Elle ne voulait plus le quitter.
Mais elle était sûre d'une chose, libraire était ce qu'elle voulait faire.

Epilogue: La jeune fille aux yeux verts vécut heureuse et vendit de très nombreux livres. Elle donna à de nombreux enfants le plaisir de lire et transmit le gêne de la curiosité à de nombreuses personnes du royaume.

Les contes de Stéphanie.


Samedi, je termine mon stage. Je vous attends au pot organisé à partir de 19h à la librairie.
Merci pour vos commentaires et pour avoir suivi mes minuscules aventures.
Si je ne vous vois pas samedi, peut-être que je vous ferai signe par l'intermédiaire des commentaires du blog.
Je signerai à la pointe de ma plume...non, à la pointe de mon clavier d'un S qui veut dire Stéphanie ou Stagiaire ou Superwoman ou encore Sorro (hum, pas terrible la blague) ou enfin Septomycète...

14 juin 2007

Gommettes or not gommettes?

Ce matin, une cliente a acheté un livre pour l'offrir. Scène classique dans une librairie.
Elle voulait que nous cachions le prix. Jusque-là tout va bien.
Petit mouvement vers nos amies les gommettes: petites pastilles bleues autocollantes dont la taille est idéale pour cacher le prix. Elles me rappellent mes années de maternelles et les ateliers de découpage-collage.
Mais là, elle a eu une demande curieuse. Du moins, pour moi.
"Non, pas de pastille, barrez le prix au stylo noir. L'ami peut enlever la pastille".
...
Quoi! Ecrire sur le livre! Faire une belle rature! Une grosse verrue noire sur la quatrième de couverture...Mission impossible pour une libraire.
Surtout que la personne ne pourra pas venir l'échanger si elle l'a déjà.
Résultat, nous avons laissé à la cliente le soin de faire le geste fatidique une fois chez elle.
Moi je dis: "vive les gommettes!"

Cet après-midi, une cliente est venue nous faire son rapport du livre qu'elle a acheté quelques jours plus tôt.
Parfois, nous demandons à certains habitués de nous faire un petit résumé du livre qu'ils ont lu. Si ils ont aimé ces livres ou non et pourquoi.
Cela nous permet de mieux conseiller les clients après. Vu la masse de livres que nous recevons chaque semaine, nous n'avons pas assez de temps pour tout lire.
Je trouve cette habitude très sympa. Il y a une vraie relation client-libraire, une vraie communication.
Parfois, les clients viennent spontanément. Ils ont aimé un livre et ils souhaitent partager ce coup de coeur. Par notre intermédiaire, ils veulent le faire découvrir à d'autres personnes.

Hier, une cliente m'a proposé de me prêter son exemplaire. Elle l'a tellement aimé qu'elle veut me faire partager cette découverte. Ce n'est pas la première fois que j'entends cette proposition...
Un client qui prête le livre, acheté à la librairie, à la libraire...Ce geste est adorable.

Maryline est de retour dans la capitale...toute bronzée...

Bonne nouvelle! le prix des cerises a baissé. Profitez-en!

Stéphanie, la douce liseuse.

13 juin 2007

Où est le livre?

Nous faisons beaucoup de commandes clients.
Une fois le livre reçu, nous l'installons bien confortablement sur une étagère, réservée à cet effet, derrière la caisse.
De cet endroit, le livre peut attendre tranquillement que son maître vienne le chercher.

Quand le client, rempli d'espoir, demande son livre, une grande épreuve nous attend:
retrouver le livre en espérant qu'il soit bien arrivé (surtout quand la commande date de plusieurs jours...voire semaines) et qu'il soit bien présent sur l'étagère.
Il n'est pas rare que nous ayons besoin de quelques secondes pour le retrouver.
Parfois, il nous arrive de vivre un moment de frayeur: nous cherchons, le regard du client posé sur nous, mais là, problème...nous ne voyons pas le livre...Perdu de vue.

Sueur froide...

Mais où est le livre?...Vite, lançons des recherches.
- Caché derrière les autres livres?... Ce cas arrive quelquefois.
- Nous sommes passées devant sans le voir, nous recommençons les recherches, plus lentement...Ah oui! il est là, juste devant notre nez.
- Pas sur l'étagère...mais sur le tabouret. Nous venons de le recevoir et il attend sagement que nous prévenions le client par téléphone avant de rejoindre le banc de touche.
- Zut! Nous ne le trouvons pas...Vérification sur l'ordinateur...Nous l'avons bien reçu.
Oulala! Mais où est ce livre!!! J'espère que nous ne l'avons pas vendu au mauvais client...Peut-être qu'il a été mis en rayon.
Ouf, il y était. Par inadvertance, il a été rangé dans un rayon...Parfois, tout en parlant à un client, nous rangeons les livres par réflexe. Et une commande client peut être happée par cette habitude...
Jusqu'à ce jour, toutes nos campagnes de fouilles ont été couronnées par des trouvailles.

Stéphanie, la chercheuse de livres.

Pour clôturer ce billet, une phrase attrapée au vol dans la librairie:
"Voulez-vous un sac?"
"Non, c'est pour le manger tout de suite."
"Alors bon appétit..."
Le livre est une nourriture qui ne fait pas grossir. A consommer sans modération.
L'abus de lecture n'est pas dangereux pour la santé...

12 juin 2007

Pour commencer la semaine...

..., une carte postale de Maryline nous attendait bien sagement.
Elle savoure ses vacances au soleil...
A chaque coup d'oeil jeté sur la carte et à sa mer turquoise, une envie de partir en vacances nous submergeait.

Samedi, de nombreux livres sont partis en vacances chez des clients.
Résultat, aujourd'hui, la phrase qui revenait le plus était "désolé mais nous avons vendu le livre samedi. Nous l'avons recommandé, il devrait revenir demain ou jeudi".
Nous avons eu l'impression de ne rien avoir dans la librairie. Nous attendons les livraisons avec impatience.

Plusieurs clients sont venus dans l'espoir de trouver un livre mais ils sont repartis bredouille.
Le livre n'étant pas dans la librairie, nous proposons de le commander. Nous précisons que le délai est d'une petite semaine. Samedi si tout va bien, mardi au plus tard.
Seulement, beaucoup souhaitent les livres pour samedi. Nous ne pouvons pas donner une réponse sûre à 100%. Des clients décident de trouver le livre ailleurs...
Nous nous sentons un peu hors-jeu dans ces moments-là. Nous sommes tributaires des diffuseurs. Et il n'est pas toujours évident de faire comprendre aux clients que le livre fait tout un circuit avant d'arriver à la librairie.
Samedi, une même situation s'est présentée. La cliente nous a répondu qu'elle allait commander sur internet car c'est plus rapide...
Oh cruelle, horrible et déprimante phrase à entendre! Notre concurrent est une machine où le seul contact est celui de la main de l'internaute avec la souris.

Bref...

Le local en face de la librairie est à louer. Le locataire est parti...en vacances? Je ne pense pas.
Corinne a aussitôt pensé aux boutiques qui pourraient venir s'y installer afin de rendre la rue encore plus vivante. J'espère que ce ne sera pas une banque avec ses copines les machines.
Nous en sommes venues à parler des appartements et du plaisir pour certains de partager la vie de ses voisins: les entendre la nuit..., entendre le bruit du rasoir sur le lavabo le matin, les talons ou voir les ombres mouvantes de ses voisins en vis-à-vis en fermant ses volets.
Pendant que j'écris, j'entends mon voisin du dessus. Il doit sûrement porter des sabots pour marcher...Je l'appelle mon godzilla.
Mais peut-être que pour mon voisin du dessous, je suis aussi son petit godzilla...

Pour finir sur une note optimiste:
Une cliente entre... achète un livre...entame le mouvement du départ puis se ravise...un livre est entré dans sa ligne de mire...elle s'installe sur un tabouret...le feuillette...en explore un autre...
Puis au bout d'une demi-heure, trois-quarts d'heure, elle nous dit:
"Je serais bien restée mais je dois partir pour aller chercher mon bout'chou.", "j'adore cet endroit, je pourrais y rester toute l'après-midi"
Cela fait plaisir à entendre. Les gens ont encore besoin des contacts humains.

Stéphanie ou l'optimisme...


Pour les personnes qui voudraient dire au revoir à la stagiaire qui se cache derrière une machine pour écrire le blog, un petit pot de départ est prévu pour samedi, au moment de la fermeture de la librairie.

11 juin 2007

7 jours chez ma libraire...

Dans une semaine, j'ai fini mon stage...Snif...un gros SNIF...
Cela fait 10 semaines que je partage la vie de cette charmante librairie. J'ai pu constater, durant cette période, que la vie d'une librairie est jalonnée d'habitudes. La semaine a un rythme.

Mardi: La librairie reprend vie après deux jours de sommeil. Le matin est tranquille. Le café est nécessaire pour nous remettre dans l'ambiance. Les fidèles retrouvent leurs habitudes. Comme si nous ne nous étions jamais arrêtées de travailler.

Mercredi: Journée des enfants, selon la légende. Mais je dois avouer que je n'en vois pas beaucoup plus que les autres jours. Journée importante car nous recevons beaucoup de livres. Le réassort des livres vendus la semaine précédente et recommandés, les commandes clients et les offices (les nouveautés des éditeurs). Ces cartons peuvent nous réserver quelques surprises. "Mais ce livre n'est pas du tout adapté à notre clientèle! Nous ne le vendrons jamais!", "Ils ont un peu exagéré sur la quantité!", "Oh, la belle merdouille!"...

Jeudi: Cette journée est un grand mystère car c'est la journée la plus calme de la semaine...Peut-être que les clients font une pause après les achats du mercredi et attendent le week-end pour revenir...

Vendredi: Les discussions sur les destinations du week-end bercent la journée. Nous vérifions que nous avons tous les livres pour le samedi. Nous ressentons déjà l'effet du week-end.

Samedi: La plus grosse journée au niveau du passage. Les familles. Les cadeaux pour les anniversaires. Les passants, en balade dans le quartier, qui découvrent la librairie. L'atmosphère est différente. Le quartier n'a pas la même vie.
Journée chargée mais en même temps, je ressens comme une certaine décontraction. Le week-end est proche. Dans les moments de calme, nous discutons de tout, les habitués restent plus longtemps, multiplient les apparitions. Le préposé au rayon poésie a changé la vitrine dédiée à la poésie. Elle est toute belle.
Samedi, les livres ont fait leur petit mouvement de révolte: nombres d'entre eux ont tenté une échappée pour le week-end. De nombreux livres sont tombés. Dans l'après-midi, un groupe entier, posé sur une étagère, a tenté une excursion. En vain, ils ont été replacés sur l'étagère.


Dimanche: Repos bien mérité. Le samedi soir est devenu comme une tradition. J'en profite pour sortir, revoir les amis...C'est en quelques sortes "The" soirée où je peux réellement en profiter sachant que le lendemain, je n'ai pas à me lever.
Bien souvent, je fais la crêpe dans mon lit avec le plaisir de prendre un bouquin et de s'en détacher seulement pour manger et dormir.

Lundi: Je ne travaille pas mais comme toute personne dans la vie active, j'en profite pour faire toutes les tâches mises de côté durant la semaine.
Rapport de stage à taper, ménage à faire, lessive, courses.
Je n'ai pas acheté de cerises... Samedi, un fidèle nous en a offert. Il avait lu le blog. Nous nous sommes régalées. Un grand merci. Nous sommes vraiment chouchoutées.

En y pensant, je dois dire qu'en regardant les vitrines des bijouteries, je trouve les prix des diamants vraiment excessifs....Alors pour l'instant, je dois me contenter des répliques...
(petite blague...)


Stéphanie, la fille de la librairie d'à côté.

08 juin 2007

"Quelques brèves de comptoir"

"Ici, c'est la caisse"... une petite affichette portant ces quelques mots est accrochée à la caisse.
Le bureau est composé de deux ordinateurs. Les clients pensent instinctivement (moi également la première fois) que les deux font office de caisse.
Dans la réalité, seulement un a ce privilège. Pour indiquer cette information aux clients, l'affichette a été embauchée à plein temps.
Elle fait rire de nombreux clients.

Depuis aujourd'hui, monsieur affichette a trouvé sa madame affichette:
"étudiante cherche studio, garants pour la caution". Il est tellement difficile de trouver un appartement de nos jours! Nous donnons notre petit coup de pouce.

"J'ai acheté des cerises, je me suis faite plaisir mais je ne vais pas acheter à manger à côté" nous lance une fidèle en entrant. 9 euros et des bananes le kilo de cerises!
"Nous en venons à acheter les fruits à l'unité" rajoute une autre habituée.
Lundi, en faisant mes courses, je ferai une folie: 3 cerises, j'acheterai.

Le fleuriste de la rue du faubourg Saint-Martin nous demande si nous allons défiler en bicyclette demain dans les rues de Paris... dans un but écologique, contre la pollution des voitures.
Il rajoute qu'il faut être nu...
"Heu, je crois que je vais rester à la librairie travailler...
...je ne suis pas à l'aise en vélo."

"Oh, c'est trop bien!" Petite phrase qui sort toute seule quand nous découvrons une nouvelle fonction du logiciel. Aujourd'hui, nous avons réussi à utiliser la fonction qui permet de mettre en attente une vente à la caisse pour en faire passer une deuxième. Très utile quand il y a du monde. Un petit pas pour l'homme mais un grand pas pour la librairie.


Les fourberies de Stéphanie.

Le jour de la rentrée

Ce matin, j'ai vécu ma première rentrée...littéraire.
Les éditions Stock ont convié les libraires à l'Institut du Monde Arabe, à 9h.
Direction le 7ème étage, dans la salle du Haut Conseil.

De là-haut, la vue de Paris est magnifique.

Dans la salle, un buffet de petit déjeuner nous attendait. Miam!
Mais aucun livre en vue. Ah! Si! Un sur chaque chaise.
Chouette, un roman de la rentrée.
Je m'approche, je prends, je regarde, je feuillette...
Oh! Déception, ce n'est pas un roman mais un livre qui regroupe quelques pages de chaque roman de la rentrée littéraire.
Parfois l'extrait est très court, parfois il n'est pas très explicite sur la teneur du roman, parfois il donne envie d'en lire un peu plus. Mais cela reste court.
Ces extraits ne permettent pas de se faire une opinion valable sur les romans.
Au milieu du livre, un petit coupon est à renvoyer à la maison d'édition afin de reçevoir, en service de presse, un livre de la rentrée pour les romans français et un autre pour la littérature étrangère...Les autres...à la trappe...
Il est difficile de défendre des livres que nous ne pouvons pas lire. Aucune trace du roman et d'ici septembre d'autres livres seront lus et appéciés et les courts extraits oubliés...

Pour nous montrer la beauté et l'intérêt des textes publiés, les auteurs étaient invités. Chacun a pu parler de son roman. C'était très captivant de les écouter. Il n'y a pas mieux que l'auteur pour parler de son livre.
Certains étaient très à l'aise sur scène et d'autres plus timides, plus en retrait.
Les écrivains dont c'est le premier roman étaient plus impressionnés.

J'ai eu froid durant la présentation. Je n'étais pas la seule. La climatisation était allumée.

Au final, cette présentation a permis de mettre des têtes sur des noms et de prendre connaissance des romans. Je connais maintenant le sujet de chaque livre, je peux faire un résumé. Mais pour ce qui est de donner mon avis, de conseiller un client, je ne pense pas que je puisse. Je peux vous dire que ma visite à l'Institut du Monde Arabe m'a donné envie de le visiter, de lire certains romans mais elle ne me permet pas de les défendre...pas encore.

11h30: La présentation est finie. Avant de partir, je prends un dernier croissant pour la route.
Sous le bras, mon livre d'extraits mais pas de roman à découvrir...


L'élégance de Stéphanie.

06 juin 2007

"Maryline n'est pas là?"...

...demandent les fidèles clients. Non, elle est partie pour une semaine de vacances en Corse.
La veinarde: sea, sieste and sun...et un livre dans la valise.

Ne nous plaignons pas, il fait beau aussi sur Paris.

Le mercredi, c'est la journée des enfants. Aujourd'hui, ils ne sont pas venus nombreux.
La journée a été calme.
Heureusement, les habitués sont venus nous dire bonjour. Dans l'attente d'un client, la librairie mettait son habit de café littéraire.
Quand un client rentrait, le café continuait et le client y participait.

Une cliente nous a parlé du quartier. Cela fait 40 ans qu'elle y habite. Elle nous a fait part de quelques souvenirs, les boutiques qu'il y avait avant et qui ont fermé petit à petit.

Une cliente nous a ramené un livre qui avait un défaut de pagination. En plein milieu de l'histoire, la pagination passe de la page 90 à la page 120. Nous lui en proposons un nouvel exemplaire. Mais rebelotte! Encore une erreur de pagination!
Plus d'exemplaire en boutique, la cliente est repartie sans son livre, en plein suspense. Elle va devoir attendre quelques jours car nous avons dû le recommander.
En espérant que l'exemplaire sera livré avec toutes les pages... et dans le bon ordre.

Je suis frappée par le nombre de livres qui ont des défauts. Cela arrive, malheureusement, régulièrement. Parfois, nous le remarquons à la réception et parfois, le client à une mauvaise surprise.

Demain, je vais découvrir une nouvelle facette du métier de libraire: La Rentrée Littéraire.
Je vais à la présentation de la rentrée littéraire des éditions Stock. J'ai hâte...


Stéphanie dans le meilleur des mondes.

05 juin 2007

Hommage à Mimi, la souris

"Tu étais si jeune, si velue, si petite.
Si fine que tu as réussi à te faufiler dans un trou de souris.
Tu étais seule, sans famille, sans amis pour t'accompagner dans ce voyage (ouf! pour nous).
Tu n'as pas eu le temps de faire un petit casse-croûte (heureusement pour les livres).
Le sommeil éternel t'a surpris."

A l'ouverture de la librairie, Maryline a trouvé une petite souris morte sur le tapis.
Glup! Nous espérons qu'elle était venue toute seule et qu'elle était égarée. Sinon, c'est très mauvais signe pour les livres. Nous allons surveiller cela.

Ce matin, nous avions rendez-vous avec la représentante de Flammarion. Un entretien très intéressant. J'ai pu voir comment cela se passe, la longueur du rendez-vous (c'est qu'il y en a de la nouveauté!), les questions à se poser (je prends ou je prends pas? Un ou deux? Peut-être quatre? Moi je dirais trois...ou cinq...Oh, il ne correspond pas à notre clientèle, nous n'en prenons pas). Il est difficile de prendre des décisions sans voir le livre avant, sans avoir lu quelques pages. Certains résumés de la représentante ne donnent pas envie de prendre le livre et d'autres, nous disons oui tout de suite. En quelques phrases, nous devons nous faire une opinion! Une sorte de casting: Oui! Non! Next!
Nous devons deviner les demandes que les clients auront à la rentrée. Mais la chose rassurante est de se dire que nous pourrons toujours commander après, si un livre nous intéresse.
Pour les beaux-livres et les bandes dessinées, il y a une feuille de présentation pour chaque titre. Cela permet de donner une vague idée. Pour un titre, le nom de Frédéric Mitterrand apparaît.
"Heu... à Mitterrand, il y a deux R" signale Corinne. Sur la feuille, un R s'était échappé. Pas terrible pour un éditeur. Ah! les fautes, elles se glissent partout.

Une fidèle cliente nous a appris qu'une candidate, pour les législatives, a sa photo sur les sachets des baguettes de pain dans plusieurs boulangeries du Xème arrondissement.
C'est sa baguette de campagne...Un jeu de mots mignon.

Aujourd'hui, il a fait beau. Chouette! Mais les clients n'étaient pas nombreux. Sûrement en train de profiter du beau temps ou d'acheter les tenues adéquates.
Ce n'est jamais le bon jour pour la librairie. Soit il fait trop chaud, soit il fait trop froid!
Quand il pleut, les gens, la tête baissée, se dépêchent de rentrer chez eux. Sans voir qu'ils passent devant une librairie.
Quand il fait froid, lovés dans un plaid, ils restent au chaud à la maison. Loin de la librairie.
Quand il fait chaud, les lunettes sur le nez, ils sirotent une pression bien fraîche sur une terrasse. Oubliant la librairie.
Il va falloir faire une étude poussée sur le temps idéal pour les achats en librairie. J'irai installer ma future librairie dans le coin gaganant, celui qui a ce fameux temps idéal.

Nous avons reçu de nombreux cartons. Dans l'un, nous avons encore trouvé un livre abîmé. Rrrr...nous devons le renvoyer. Mais avant, je l'ai glissé dans mon sac pour le lire.
Il va exercer sa fonction avant de repartir.

En rentrant chez moi, j'ai assisté à une scène rigolote. Ce n'est pas la première fois qu'elle se passe.
Attention, cette histoire ne met en scène aucun livre, libraire ou librairie.
Mise en situation: un métro, à trois stations de la fin de la ligne.
Dans une situation normale: peu de monde, calme et sièges libres.
Depuis quelques jours, une situation étrange se produit...toujours au même arrêt, toujours le soir.
Un troupeau d'écrevisses s'engouffre dans le métro, toutes en tenue "sportswear".
Un bruit bizarre accompagne cette scène: "Vous devez prendre ce métro puis descendre au prochain arrêt pour reprendre la correspondance"."Ne gênez pas la fermeture des portes". "Attention fermeture! Le métro va redémarrer!".
Etrange...mais j'ai vite compris le phénomène: un agent de la RATP parlait dans un mégaphone pour diriger des visiteurs de Roland Garros, portant de nombreux coups de soleil et un peu perdus dans le métro et son fonctionnement.
J'ai rigolé sous cape. J'ai eu l'impression de me retrouver dans une attraction d'un grand parc à thèmes de la région parisienne.
"Hi! Haaa! Chers pionniers, attendez l'arrêt complet du train pour monter. Attention! La barrière de sécurité va se baisser. Le voyage dans les mines de l'Ouest américain va démarrer! Hi Haaa!"
Une petite distraction dans un trajet si calme et répétitif, c'est toujours amusant.


Stéphanie, la comtesse d'Alexandre Parodi.

03 juin 2007

Cole Swensen à la librairie


La poète américaine Cole Swensen achète MaternA, d'Hélène Bessette, éditions Léo Scheer, coll. Laureli.


Cole Swensen a publié Nef chez l'éditeur Les Petits Matins en 2005, dans la collection Les Grands soirs dirigée par Jérôme Mauche, toujours en vente dans notre rayon poésie.Elle a traduit des poètes français comme Olivier Cadiot, Pierre Alféri, Jean Tortel.

Bonne fête à toutes les mamans

Samedi, les visiteurs ont été au rendez-vous.
Nous n'avons pas manqué au niveau des livres qui marchent.

De nombreuses mamans vont être gâtées...
Mais également de nombreux enfants.

Le samedi est synonyme des achats pour les fêtes d'anniversaire. Les anniversaires ayant lieu l'après-midi, les enfants, accompagnés de leurs parents, viennent le matin.
Ils espèrent trouver LE cadeau qui fera plaisir au copain ou à la copine.
Je suis devenue une pro du paquet cadeau...il faut dire que la mission n'est pas difficile: on glisse le livre dans la pochette et on ferme avec une étiquette.
Ainsi, dans la matinée, nous avons eu la visite de deux enfants qui sont venus acheter des livres pour les offrir à une certaine Manon.

Pour ma première cliente de l'après-midi, j'ai rendu plus de monnaie qu'il ne fallait. Elle me l'a gentiment fait remarquer. Ouf! Sinon ça aurait fait une différence à la caisse. C'est toujours délicat de manipuler de la monnaie, j'ai toujours peur de rendre trop ou pas assez. Surtout quand je suis fatiguée, alors je compte en rendant la monnaie.

Nous avons eu nos traditionnelles petites discussions: le bac approchant à grands pas, les plantes vertes et comment bien les soigner, les croissants du dimanche matin, la fête des mères, l'approche de la fin de mon stage (snif). Pleins de petits moments de vie agéables à partager.


Stéphanie, la petite fille aux livres.

01 juin 2007

A la poursuite des livres...

Le vendredi est souvent marqué par une course aux livres.
En vue du samedi, qui est la plus importante journée pour la librairie, nous devons avoir en stock tous les livres qui seront demandés: les avoir et en quantité suffisante.
Dès le mardi, nous devons nous poser des questions: "quels sont les livres qui vont être demandés?", "on les a?", "en quantité suffisante?", "non? alors il faut en commander", "quels livres sont chroniqués dans les journaux?"....
Et le vendredi, nous passons en revue les rayons afin de vérifier que nous ne manquons d'aucun livre. Dimanche, c'est la fête des mères, nous préparons donc les livres que nous pourrions conseiller comme cadeaux.

- L'élégance du hérisson? Présent.
Nous le suivons depuis longtemps. Nous connaissons son rythme de croisière. Le stock est prêt.
- La femme du Vème? Oui chef.
Nous avons fait l'erreur une fois. Maintenant, nous gérons.
- Persepolis? Oui commandant mais cet élément est en quantité insuffisante. Nous ne tiendrons pas longtemps. Idem pour l'élève Echo Park.
Pour le premier, un prix lui a été attribué au festival de Cannes. Le mardi, une commande était envoyée en vue des retombées de cette reconnaissance. Pour le second, le démarrage a été lent, le roulement était bon depuis sa sortie. Puis depuis une semaine, le livre connaît une accélération qui nous a surpris. Les départs sont plus rapides que les arrivées.
- La fin (dernier tome des aventures des orphelins Baudelaire)?...re...J'ai appelé La fin?...Sergent, le livre La fin est manquant. Il ne s'est pas présenté à l'appel. Bizarre, normalement nous recevons les nouveautés.
Nous sommes dans une situation d'urgence, il faut organiser des expéditions de récupération.

Pour Persepolis, après un appel au distributeur qui nous signale un léger retard dans l'envoi, Corinne est envoyée en mission sur le terrain. Elle va chercher les livres directement chez l'éditeur. Editeur qui, heureusement, n'est pas loin de la librairie.
Pour La fin et Echo Park, elle se rend à la SFL, un grand marché du livre dans Paris où les libraires peuvent se ravitailler en cas d'urgence.
Corinne revient de mission chargée de livres. Nous sommes prêtes pour samedi et la fête des mères.
De sa visite à la SFL, Corinne nous rapporte qu'une libraire lit régulièrement le blog (bonjour chère collègue).

Parallèlement à cela, la vie de la librairie a été calme avec un pic important vers 17h. Nous avons eu l'impression que tous les enfants s'étaient donnés rendez-vous à la librairie. Une vague puis le grand calme.

Nous avons eu la visite de l'américaine Cole Swensen. Elle a écrit notamment des poèmes qui ont été traduits et édités chez Les petits matins dans le recueil Nef. Très gentille. Elle est repartie avec un exemplaire de MaternA de Hélène Bessette sous le bras.
Depuis le début de mon stage, je croise, rencontre de nombreux acteurs du livre: écrivains, éditeurs, diffuseurs, libraires, passionnés...je vis des moments savoureux, passionnants. Ils vont me manquer quand je finirai mon stage dans deux semaines.


Stéphanie, l'attrape-livres