Horreur d' erreur...
A un charmant client, j'ai débité de son compte via sa carte bleue 5975,00 euros au lieu de 59,75 euros !
Il était venu en plus avec des petits financiers ,des gâteaux qu'on adore.
Il aurait dû venir avec des gâteaux moins riches. Ca m'a troublée.
Une maman est venue nous commander un livre dont la référence était écrite par son fils sur un tout petit papier froissé.
- "Auriez-vous Regrets de ...Du Boulet?"
Oui, nous avions Les Regrets, de Joachim Du Bellay, poésie poche Gallimard.
Parfois, les téléphones portables font vibrer nos clients. L'un de nos clients a vibré au moins trois fois stoïquement à la caisse, refusant d'interrompre notre conversation.
Nous discutions de notre librairie qui pour une librairie de quartier n'est pas trop mal approvisionnée. Là, je nous fais un compliment.
C'est vrai que nous avons un bon fond, aimons-nous dire souvent...
Maryline m'a fait remarquer que le livre Les institutions judiciaires de jenesaisplusqui...chez Sirey était classé dans les Romans humoristiques dans la base de données Dilicom.
A une cliente qui me demandait si je voulais bien regarder sur internet si un livre que nous n'avions pas, était disponible à la FNAC.COM pour qu'elle puisse le commander, j'ai dit non.
Sur mon tapis de souris, il y a un chat, m'a dit un client ami.
Sur le mien, je devrais faire graver l'inscription suivante:
"Ne pas dire de bêtises, ne pas en écrire et en faire le moins possible".
A bientôt!
Je pars en vacances samedi pour huit jours.
J'emporte le roman d'Hubert Nyssen, Déchirements, à paraître très prochainement chez Actes Sud et un livre de poèmes, peut-être La ballade du vieux marin de Samuel Taylor Coleridge.
Nous comptons sur votre présence pour la venue de François BON et les auteurs de sa collection "Déplacements "au Seuil le jeudi 7 février, à partir de 19h.
Nous fêterons leur venue autour d'un petit pot.
Venez, ce sera une belle soirée.
24 janvier 2008
22 janvier 2008
Le BIEF en bref
Aujourd'hui, nous avons reçu la visite de traducteurs allemands en France grâce au BIEF.
Sympathique équipe de jeunes traducteurs. Ils nous ont parlé de leur métier, de leurs revenus (aux alentours de 1200 euros par mois). Ils cumulent souvent ce métier-passion avec un autre, leur rémunération étant très faible. Lorsqu'ils ont du travail, ils doivent travailler le plus rapidement possible, l'un de leurs problèmes est la gestion de leur temps.
J'ai avoué ne pas connaître beaucoup de noms de traducteurs à part celui d'André Marcovitz, le célèbre traducteur de l'oeuvre de Dostoïevski , de Christine Le Boeuf, traductrice de Paul Auster , les deux chez Actes Sud et de Nadine Dubourvieux, traductrice de Marina Tsvetaeva, parce qu'elle est cliente chez nous.
Mais je mentionne toujours le nom du traducteur lorsque je cite un auteur.
Pensées pour une de nos cousines qui a élevé ses enfants en traduisant le soir des milliers de pages lorsqu'ils dormaient.
Le Bief existe depuis 130 ans! J'ai appris aujourd'hui son existence.
C'est une structure associative au service de 250 adhérents, principalement des éditeurs, qui reçoit l'appui du Ministère de la culture et du Ministère des Affaires étrangères pour promouvoir l'édition française à l'international.
Il faut savoir que le montant des exportations des livres français se situe à hauteur de 15% du total des ventes.
7000 titres édités en France ont fait l'objet d'une cession de droits à des éditeurs étrangers en vue d'une traduction ( chiffres de 2003)
Notre nouveau stagiaire,Jean, élève de 3ème
...et Colette, âgée d'une semaine, un jour en stage chez nous?
Réponse à Thierry Wolton
Ce matin, j'ai envoyé cette lettre au courrier des lecteurs du journal le Monde.
Réponse à l’article de Thierry Wolton ; paru dans votre journal Le Monde samedi 19 janvier, page 21.
Les libraires contre Internet
Comme c’est triste un auteur de livres qui n’aime pas les libraires !
Monsieur Wolton déplore dans son article que le Syndicat des libraires ait porté plainte contre Amazon qui envoyait des livres franco de port et ait gagné en première instance pour non respect de la Loi Lang. Pour lui, ce combat relève « d’un corporatisme désuet et sent son poujadisme. C’est la seule profession commerciale à ne prendre aucun risque du fait des retours. Il ajoute que « le libraire ne rend plus un service estimable aux lecteurs en les aidant dans leur choix . L’inflation de la production littéraire ne leur laisse plus le temps de lire, donc de savoir ce qu’ils vendent . Leur connaissance des ouvrages s’arrête à ce que leur en a dit le représentant de l’éditeur ou au résumé qui figure en quatrième de couverture. Ce qu’on trouve aussi sur le site Amazon …Ce site pratique le port gratuit en réduisant se marge commerciale. Les libraires sont-ils capables d’en faire autant pour faire baisser le prix du livre dans leurs échoppes ? »
Tout d’abord, les libraires ont des marges très réduites, de 30 à 40% contrairement à d’autres commerces où elle peut aller jusqu’à 300%. Aucun libraire ne devient riche avec sa librairie. Il jongle avec sa trésorerie en acceptant les offices de nouveautés très lourds. Il a des charges inhérentes à un commerce, loyers de plus en plus chers en ville, charges de personnel…Ne confondez-vous pas les libraires de livres anciens ou épuisés avec les autres ?Tout en reconnaissant l’utilité de certains sites pour trouver des livres épuisés, ne pouvez-vous pas comprendre votre intérêt à ce qu’il existe toujours des libraires ? N’aimez-vous pas regarder une vitrine, flâner dans une librairie , discuter avec ceux qui la remplissent de leurs choix ? N’êtes-vous pas heureux de voir vos livres en vitrine ou sur des étagères ? Les libraires ne rendent-ils « aucun service » dans la diffusion des œuvres nouvelles de l’esprit ?
Ensuite, contrairement à ce que vous pensez, le libraire lit, le plus qu’il peut compte-tenu des horaires de son magasin. Certes , il ne peut pas tout lire au vu de l’inflation de la production littéraire mais s’il a aimé un titre, il le défendra mieux que personne dans son quartier. Je connais peu de libraires qui ne lisent pas. Combien de premiers ou douzièmes romans seraient vendus si les libraires n’existaient pas ? Les éditeurs le comprennent bien. Croyez-vous qu’Amazon puisse remplacer ce service de proximité ? Que serait notre pays sans son tissu vivant de librairies indépendantes ?
Tant que la loi Lang subsistera, nous serons protégés. Les disquaires n’ont pas eu cette chance.
Merci au Syndicat des libraires.
Corinne Scanvic
Librairie LITOTE EN TÊTE
17, rue Alexandre Parodi
75010 PARIS
N.B. Vous pouvez lire notre blog pour mieux connaître notre métier :
http://litoteentete.blogspot.com
Réponse à l’article de Thierry Wolton ; paru dans votre journal Le Monde samedi 19 janvier, page 21.
Les libraires contre Internet
Comme c’est triste un auteur de livres qui n’aime pas les libraires !
Monsieur Wolton déplore dans son article que le Syndicat des libraires ait porté plainte contre Amazon qui envoyait des livres franco de port et ait gagné en première instance pour non respect de la Loi Lang. Pour lui, ce combat relève « d’un corporatisme désuet et sent son poujadisme. C’est la seule profession commerciale à ne prendre aucun risque du fait des retours. Il ajoute que « le libraire ne rend plus un service estimable aux lecteurs en les aidant dans leur choix . L’inflation de la production littéraire ne leur laisse plus le temps de lire, donc de savoir ce qu’ils vendent . Leur connaissance des ouvrages s’arrête à ce que leur en a dit le représentant de l’éditeur ou au résumé qui figure en quatrième de couverture. Ce qu’on trouve aussi sur le site Amazon …Ce site pratique le port gratuit en réduisant se marge commerciale. Les libraires sont-ils capables d’en faire autant pour faire baisser le prix du livre dans leurs échoppes ? »
Tout d’abord, les libraires ont des marges très réduites, de 30 à 40% contrairement à d’autres commerces où elle peut aller jusqu’à 300%. Aucun libraire ne devient riche avec sa librairie. Il jongle avec sa trésorerie en acceptant les offices de nouveautés très lourds. Il a des charges inhérentes à un commerce, loyers de plus en plus chers en ville, charges de personnel…Ne confondez-vous pas les libraires de livres anciens ou épuisés avec les autres ?Tout en reconnaissant l’utilité de certains sites pour trouver des livres épuisés, ne pouvez-vous pas comprendre votre intérêt à ce qu’il existe toujours des libraires ? N’aimez-vous pas regarder une vitrine, flâner dans une librairie , discuter avec ceux qui la remplissent de leurs choix ? N’êtes-vous pas heureux de voir vos livres en vitrine ou sur des étagères ? Les libraires ne rendent-ils « aucun service » dans la diffusion des œuvres nouvelles de l’esprit ?
Ensuite, contrairement à ce que vous pensez, le libraire lit, le plus qu’il peut compte-tenu des horaires de son magasin. Certes , il ne peut pas tout lire au vu de l’inflation de la production littéraire mais s’il a aimé un titre, il le défendra mieux que personne dans son quartier. Je connais peu de libraires qui ne lisent pas. Combien de premiers ou douzièmes romans seraient vendus si les libraires n’existaient pas ? Les éditeurs le comprennent bien. Croyez-vous qu’Amazon puisse remplacer ce service de proximité ? Que serait notre pays sans son tissu vivant de librairies indépendantes ?
Tant que la loi Lang subsistera, nous serons protégés. Les disquaires n’ont pas eu cette chance.
Merci au Syndicat des libraires.
Corinne Scanvic
Librairie LITOTE EN TÊTE
17, rue Alexandre Parodi
75010 PARIS
N.B. Vous pouvez lire notre blog pour mieux connaître notre métier :
http://litoteentete.blogspot.com
21 janvier 2008
Darina al-Joundi à la Maison des Métallos
Ce soir, les librairies étaient conviés à une représentation exceptionnelle du spectacle inspiré du récit Le jour où Nina Simone a cessé de chanter,écrit aussi par Mohamed Kacimi, paru aux éditions Actes Sud (coll. Bleu)
Maryline qui avait terminé le livre, m'avait prévenu: -" Tu verras, la vie de cette jeune fille au Liban pendant la guerre est terrible, sa jeunesse est fracassée..."
Le petit temps bruineux incitait à rentrer vite dans ce lieu magnifiquement restauré.
L'horloge. (cliché pris de l'intérieur au premier étage).
La salle était pleine...
Darina al-Joundi était éblouissante. J'ai a-d-o-r-é cette comédienne et le texte. Touchée par la force de ses mots et de son jeu, j'ai pleuré en même temps qu'elle et mon voisin aussi. (Je l'ai vu essuyer discrètement une larme.)
Et je n'avais pas de mouchoirs...
Devant la scène à la fin du spectacle, l'éditeur Thierry Fabre, le metteur en scène Alain Timar et Mohamed Kacimi au micro.
Un buffet libanais a suivi le spectacle.
A noter que les buffets des éditions Actes sud sont toujours délicieux...
et que les libraires ont toujours un petit sac avec des cadeaux. Cette fois-ci, l'éditeur nous a offert aussi le roman Les dénonciateurs, de Juan Gabriel Vàsquez, trad. Claude Bleton, un agenda et un petit carnet de note.
Je l'emporterai samedi en vacances.
Re-bises à Isabelle (librairie L'Imagigraphe), Michèle et Alain (librairie L'Astrée).
19 janvier 2008
Visite de Christophe Grossi, éd. Sabine Wespieser
M. Christophe Grossi est arrivé vers 14h pour déjeuner avec nous comme prévu.
J'avais juste oublié de regarder notre agenda et donné un autre rendez-vous pour le déjeuner.
Impardonnable tête de litote!
Après avoir décommandé le second rendez-vous en m'excusant humblement...mais bon ...je me suis sentie bien nulle...nous sommes allés déjeuner avec Christophe.
C'était un déjeuner de travail...
Sur cette photo, vous pouvez voir Christophe en train d'expliquer le catalogue des éditions Sabine Wespieser...
C'est une petite maison d'édition très récente très dynamique avec de sacrés bons auteurs imprimés dans de belles jaquettes. La maison d'édition est composée de trois personnes. Originalité: les livres sortent ensuite en poche chez tous les éditeurs de poche. Ainsi, La petite trotteuse, de Michèle Lesbre est en folio, Duong Thu Huong, Terre des oublis est en Livre de Poche Hachette, les romans de Nuala O'Faolain sont en 10/18.
Trois auteurs que nous aimons beaucoup Maryline et moi.
Sabine Wespieser a travaillé longtemps aux éditions Actes Sud; elle y était à bonne école.
Christophe nous a offert deux romans de la nouvelle rentrée:
Le livre de Saladin, Tariq Ali, (trad.de l'anglais Diane Meur)
Une heure pour l'éternité, de Jean- Claude Fignolé.
Nous serions bien restées une petite heure de plus à parler boulot avec lui...
Comme par hasard, nous avons reçu aujourd'hui le dernier roman de Hubert Nyssen, Les déchirements, avec une dédicace qui a failli nous faire évanouir de plaisir par sa gentillesse.
(L'année dernière, lors de sa venue, une jeune femme était tombée dans les pommes, les pompiers étaient venus...Rencontre mémorable!)
M. Nyssen viendra avec le printemps dans notre librairie nous en lire des extraits le 20 mars à 18h.
Cette fois-ci, nous prévoyons des flacons de sel.
Nous sommes toutes heureuses de le revoir et qu'il ne nous oublie pas.
Reçu aujourd'hui une carte de Karim, lecteur suisse du blog, représentant une sculpture de Nikki de Saint-Phalle , il me souhaite un joyeux anniversaire. J'étais toute contente de la trouver au milieu des factures. Merci beaucoup Karim.
Reçu aussi les voeux de Nathalie qui a une jolie librairie Mots en marge, à La Garenne Colombes. Bonne année aussi chère Nathalie!
17 janvier 2008
jeudi rue Parodi
Ce matin, j'ai déserté la librairie pour marcher dans les rues de Paris. Quel bonheur! J'avais quand même mauvaise conscience de laisser Maryline.
Je pars bientôt en randonnée et comme j'ai les muscles des gambettes un peu ramollo, métier sédentaire oblige, je commence à m'inquiéter. Arriverai-je à suivre mes amies sportives?
Après-midi calme.
Nous avons eu la visite de 2 coursiers Vuitton et Céline. Mais ce n'était pas pour nous, c'était pour la voisine qui est journaliste dans un magazine de mode...
Nous sommes très honnêtes.
Eu la visite d'un démarcheur nous proposant des montres en strass.
Nous sommes aussi très raisonnables.
Maryline en a marre des boîtes "stop-pile" qui envahissent son bureau et a remarqué que celles des folios sont moins costauds que celles des point Seuil. Bon point pour ce dernier, hi hi.
On déplore le changement des jaquettes des folios junior et Livre de poche Jeunesse Hachette. On ne trouve pas qu'elles sont mieux. Pire, celles d'Hachette sont moins repérables sur la tranche que celles d'avant.
Nous vendons souvent Un coup de dés jamais n'abolira le hasard, de Stéphane Mallarmé, éd. Gallimard.
L'édition est très belle et pas très chère (19,50 euros)
Il nous revient toujours couvert avec du papier cristal transparent.
Nous nous posons toujours la question. Qui recouvre ce livre chez cet éditeur?
Un de nos clients a pensé que c'était peut-être les stagiaires.
Quoiqu'il en soit, il faut protéger les livres dans tous les sens du terme.
Je pars bientôt en randonnée et comme j'ai les muscles des gambettes un peu ramollo, métier sédentaire oblige, je commence à m'inquiéter. Arriverai-je à suivre mes amies sportives?
Après-midi calme.
Nous avons eu la visite de 2 coursiers Vuitton et Céline. Mais ce n'était pas pour nous, c'était pour la voisine qui est journaliste dans un magazine de mode...
Nous sommes très honnêtes.
Eu la visite d'un démarcheur nous proposant des montres en strass.
Nous sommes aussi très raisonnables.
Maryline en a marre des boîtes "stop-pile" qui envahissent son bureau et a remarqué que celles des folios sont moins costauds que celles des point Seuil. Bon point pour ce dernier, hi hi.
On déplore le changement des jaquettes des folios junior et Livre de poche Jeunesse Hachette. On ne trouve pas qu'elles sont mieux. Pire, celles d'Hachette sont moins repérables sur la tranche que celles d'avant.
Nous vendons souvent Un coup de dés jamais n'abolira le hasard, de Stéphane Mallarmé, éd. Gallimard.
L'édition est très belle et pas très chère (19,50 euros)
Il nous revient toujours couvert avec du papier cristal transparent.
Nous nous posons toujours la question. Qui recouvre ce livre chez cet éditeur?
Un de nos clients a pensé que c'était peut-être les stagiaires.
Quoiqu'il en soit, il faut protéger les livres dans tous les sens du terme.
Jeudi 7 février , François BON et les auteurs
...de sa collection Déplacements au Seuil seront dans notre librairie vers 19h environ (nous préciserons l'heure),
Autour de François BON seront présents:
Lise BENINCA , balayer, fermer, partir
Michèle DUJARDIN , abadôn
Pascale PETIT, Manière d'entrer dans un cercle & d'en sortir
Béatrice RILOS, Enfin on fera silence
Arnaud MAÏSETTI, Où que je sois encore
Jérôme MAUCHE, La loi des rendements décroissants
Ce sera Litote en fête ce soir-là...
avec un petit pot pour nos clients amis, il faut fêter les déplacements!
Autour de François BON seront présents:
Lise BENINCA , balayer, fermer, partir
Michèle DUJARDIN , abadôn
Pascale PETIT, Manière d'entrer dans un cercle & d'en sortir
Béatrice RILOS, Enfin on fera silence
Arnaud MAÏSETTI, Où que je sois encore
Jérôme MAUCHE, La loi des rendements décroissants
Ce sera Litote en fête ce soir-là...
avec un petit pot pour nos clients amis, il faut fêter les déplacements!
16 janvier 2008
Maryline Noël, libraire au Chili et Lola Lafon
Les Maryline(s)
Nous l'attendions, elle est arrivée cette libraire du Chili qui nous écrit sur le blog, une deuxième Maryline rousse. Un sourire énorme sous sa casquette, elle nous a raconté en quelques mots rapides sa vie de libraire à Santiago. Sa librairie s'appelle Le Comptoir et ne vend que des livres français, surtout de la littérature jeunesse. Là-bas, les livres subissent une TVA à 19% et 40% du prix du livre correspond aux frais de port et d'emballages. Heureusement il existe une subvention aux transports gérée par la centrale de l'édition. Une fois par mois, Maryline reçoit ses commandes. Elle fait tout toute seule, parfois une amie vient l'aider. Elle est dans sa librairie de 8h à 20h. Ca m'a impressionné, je me trouve soudain paresseuse et privilégiée.
Elle aime tout particulièrement Olivier Balez, auteur de La Ruée vers l'or et Le Kid, éd.MK2/ Bayard et O'Connor, L'étoile des mers, éd. 10/18.
Hélàs, il fallait qu'elle file, elle avait un emploi du temps minuté. Nous avons à peine eu le temps de lui faire découvrir certains albums jeunesse que nous aimons particulièrement. Nous souhaitons absolument la revoir. Si elle ne revient pas, nous irons la voir.
Ce serait extra! Il nous faudrait juste une petite aide du CNL pour deux billets d'avion. Ce serait le Pérou!
Et Lola Lafon est entrée peu de temps après...
Elle nous avait commandé le livre de l'écrivain roumain Mihail Sebastian, Depuis deux mille ans.
Lola Lafon , auteur(e)de livres: De ça, je me console, éd.Flammarion; Une fièvre impossible à négocier , J'ai lu (2005)
Auteur(e) de textes de chansons et chanteuse avec le groupe Leva: Grandir à l'envers de tout, chez Label Bleu.
Comme Maryline avait adoré son roman et Carole, Martine, Pierre aussi, il est toujours en bonne place chez nous, jusqu'à cet été où il paraîtra en poche.
De septembre à maintenant, pas un week-end où elle n'a été invitée à une rencontre!
Bientôt Lola sera à L'Ogre à plumes ,rue Jean-Pierre Timbaud dans le XIème, elle lira, chantera aussi.
Nous irons l'écouter et l'applaudir.
Qui veut venir avec nous?
15 janvier 2008
Ils sont où ?
...les clients?
Il est 13h et le compteur de caisse affiche 12 clients...
Grâce à notre super logiciel, nous savons tout à tout instant, le nombre de clients et le chiffre d'affaire.
Il faut dire qu'avec la p'tite pluie glaciale et le vent qui s'engouffre dans la rue , je serais client,je ne viendrais pas.
Triste nouvelle: Bella, la chienne de Sylvie une cliente amie, s'est faite renverser par une voiture de police roulant à toute allure et n'a pas survécu.
On ne voyait jamais Sylvie sans Bella.
Reçu à l'instant un coup de fil d'une amie de lycée qui m'a retrouvée grâce à copains d'avant.
Ca fait bizarre de parler du vieux temps, des amies du lycée...d'autant plus étrange que je suis en train de lire Beau rôle de Nicolas Fargues, éd. P.O.L .et que je peux comparer mes états d'âme.
Zut, notre coursier MPL ne peut pas s'arrêter, un automobiliste klaxonne furieusement derrière lui.
Trois fois zut, j'avais fini des retours et la librairie est encombrée...
Elle est où?
Nous attendons la visite de Maryline, libraire au Chili...Comme je ne l'ai jamais vue, je pense que c'est elle à chaque cliente.
Visite d'Anne , représentante du Seuil, côté fonds La Martinière. Nous commandons les nouveautés qui sortiront jusqu'à la fin mars. Pris la campagne Phébus Libretto, vous aurez droit à un stylo pour l'achat de deux livres de la collection.
Faubourg Saint-Martin, l'auvent du marchand de journaux s'est envolé.
Il faut faire attention aux pots de fleurs.
Devant la librairie, deux messieurs avec deux bras deux jambes une matraque, un talkie-walkie et une casquette...Bigre, que se passe t-il? On tourne un épisode de PJ ?
Zut, on vient de vendre le dernier exemplaire du tome 2 de la série Millenium de l'auteur Stieg Larsson, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence, éd. Actes Sud. Nos clients adorent cette série en trois volumes. On adore les voir arriver en courant demander impatients le tome suivant...
Mais pour le libraire, l'ajustement du stock est difficile. Il paraît qu'on doit avoir deux fois plus de tome 1. Re zut, on a trop de tome 3.
Il est 13h et le compteur de caisse affiche 12 clients...
Grâce à notre super logiciel, nous savons tout à tout instant, le nombre de clients et le chiffre d'affaire.
Il faut dire qu'avec la p'tite pluie glaciale et le vent qui s'engouffre dans la rue , je serais client,je ne viendrais pas.
Triste nouvelle: Bella, la chienne de Sylvie une cliente amie, s'est faite renverser par une voiture de police roulant à toute allure et n'a pas survécu.
On ne voyait jamais Sylvie sans Bella.
Reçu à l'instant un coup de fil d'une amie de lycée qui m'a retrouvée grâce à copains d'avant.
Ca fait bizarre de parler du vieux temps, des amies du lycée...d'autant plus étrange que je suis en train de lire Beau rôle de Nicolas Fargues, éd. P.O.L .et que je peux comparer mes états d'âme.
Zut, notre coursier MPL ne peut pas s'arrêter, un automobiliste klaxonne furieusement derrière lui.
Trois fois zut, j'avais fini des retours et la librairie est encombrée...
Elle est où?
Nous attendons la visite de Maryline, libraire au Chili...Comme je ne l'ai jamais vue, je pense que c'est elle à chaque cliente.
Visite d'Anne , représentante du Seuil, côté fonds La Martinière. Nous commandons les nouveautés qui sortiront jusqu'à la fin mars. Pris la campagne Phébus Libretto, vous aurez droit à un stylo pour l'achat de deux livres de la collection.
Faubourg Saint-Martin, l'auvent du marchand de journaux s'est envolé.
Il faut faire attention aux pots de fleurs.
Devant la librairie, deux messieurs avec deux bras deux jambes une matraque, un talkie-walkie et une casquette...Bigre, que se passe t-il? On tourne un épisode de PJ ?
Zut, on vient de vendre le dernier exemplaire du tome 2 de la série Millenium de l'auteur Stieg Larsson, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence, éd. Actes Sud. Nos clients adorent cette série en trois volumes. On adore les voir arriver en courant demander impatients le tome suivant...
Mais pour le libraire, l'ajustement du stock est difficile. Il paraît qu'on doit avoir deux fois plus de tome 1. Re zut, on a trop de tome 3.
13 janvier 2008
Samedi 12, c'était mon anniversaire

Samedi, c'était Corinne en fête.
Comme je l'avais prédit, j'ai reçu des tas de cadeaux.
Des livres qui m'ont fait grand plaisir , je les aurai pour moi chez moi:
Entre le 2 et le 3, de Josée Lapeyrère et Thierry Cauwet, éd. Al dante/ L'Enseigne des Oudin
Eloge du coureur- comment faire le tour?, de Josée Lapeyrère, éd. Al dante/Niok
Un ABC de la barbarie de Jacques-Henri Michot, éd. Al Dante/Niok
( Maryline les a achetés chez Mona Lisait)
Petits chaperons dans le rouge, sous la direction de Pierre Jourde, éd. L'Archange Minotaure (Le coup de coeur de la librairie Ernster, offert par les luxembourgeois, merci encore, je ris à chaque chapitre!)
Claude Royet-Journoud, Era,[23 retratos de E. A. (Emilio Araùxo)] Centro Galego de Arte Contemporanea, Xunta de Galicia
Un bouquet de tulipe rose
Un bouquet de tulipe violette
Une rose
Des jacinthes
Des boucles d'oreilles
Un porte-clef avec des perles
Un stylo
Une boîte en papier mâché
Le premier coup de téléphone reçu la veille était de Sam ami client lecteur du blog
Le premier mail de Muriel Barbery
Le premier texto d'un client très cher ami.
C'est idiot, mais j'attache de l'importance aux premières attentions, aux premières fois, aux premiers mots.
Une partie de l'équipe des lycéens luxembourgeois du lycée Aline Mayrisch...qui participent au Prix européen des jeunes lecteurs.
Nous avons appris qu'Aline Mayrisch était une amie d'André Gide.
Ils sont venus malgré la défection de Michèle Lesbre.
La librairie soudain s'est remplie de jeunes gens, avides de regarder nos rayonnages.
Comme c'était chouette toute cette jeunesse!
Nous avons découpé des parts de gâteau au chocolat pour tout le monde.
Nous avons papoté littérature. Nous ne connaissons pas certains de leurs auteurs favoris comme Bernard Tirtiaux, écrivain belge , Pitié pour le mal et Le passeur de lumière, Levchev, poète bulgare.
Je ne me suis jamais sentie autant européenne.
Mille mercis à tous, à vous aussi lecteurs et commentateurs du blog.
Je voudrais que ce soit ma fête plus souvent.
Le site du lycée Aline Mayrisch:
www.laml.lu
11 janvier 2008
Quelqu'un m'a dit...
...que je lui avais déjà souhaité la bonne année, la bonne santé avec de bonnes lectures.
...que le blog était trop triste
...que je me relâchais
Voui, c'est bien vrai. La semaine était rude. Mais demain, c'est mon anniversaire. Même en l'absence de Michèle Lesbre, j'aurai un sourire jusqu'aux oreilles.
Quelqu'un m'a dit que j'allais être gâtée.
Je vous ai préparé de mes blanches mains un gâteau au chocolat...
Ce matin, dès l'ouverture de la librairie, on nous a demandé le livre de Cécilia Sarkozy, celui où elle révèle ce qu'on sait déjà tous, qui faisait l'objet d'un référé...
Pfft, nous ça nous épuise! On appelle ce genre de littérature "produit frais" parce que la durée de vente est équivalente à la conservation d'un yaourt sur le bord de ma fenêtre. (Mon réfrigérateur est en panne)
Les représentants nous demandent de commander des quantités de ces titres "sous X". Ils peuvent juste nous dire que l'auteur est quelqu'un de très connu, très médiatique, qu'il y aura un buzz terrrrrible...Ces arguments de vente nous dépriment.
Doit-on à chaque fois commander à l'aveugle des quantités astronomiques pour être de bons libraires?
Ce qui est sûr, c'est que nous ne sommes pas de bonnes commerçantes.
Bref, notre grossiste la SFL n'avait plus un seul exemplaire ce matin à 10h, en avait commandé aussi très peu, nous n'avons pas pu satisfaire quelques clients.
Alors que je fumais une cigarette sur le trottoir, quelqu'un a crié "CORINNE!".J'ai vite jeté ma cigarette. C'était un étudiant qui appelait sa copine un peu fort. Je me suis sentie bête comme prise en faute.
Une cliente a mélangé les pochettes cadeaux à Noël et a offert à sa petite fille de 6 ans un livre de Marguerite Duras. Hou la la, était-ce L'homme assis dans le couloir?
Une autre nous a téléphoné pour nous prévenir qu'elle nous envoyait son fils, elle ne pouvait pas sortir ayant des bigoudis sur la tête. J'ai adoré entendre le mot bigoudi.
Une petite Colette est née aujourd'hui. Ca rime avec cette famille super chouette.
Ma fille cadette a adoré lire la série des Claudine. Je vais recommander des titres de cet écrivain que j'adorais adolescente.
Merci Sam, ami lecteur du blog de m'avoir téléphoné de ton lointain pays pour me souhaiter un bon anniversaire.
...que le blog était trop triste
...que je me relâchais
Voui, c'est bien vrai. La semaine était rude. Mais demain, c'est mon anniversaire. Même en l'absence de Michèle Lesbre, j'aurai un sourire jusqu'aux oreilles.
Quelqu'un m'a dit que j'allais être gâtée.
Je vous ai préparé de mes blanches mains un gâteau au chocolat...
Ce matin, dès l'ouverture de la librairie, on nous a demandé le livre de Cécilia Sarkozy, celui où elle révèle ce qu'on sait déjà tous, qui faisait l'objet d'un référé...
Pfft, nous ça nous épuise! On appelle ce genre de littérature "produit frais" parce que la durée de vente est équivalente à la conservation d'un yaourt sur le bord de ma fenêtre. (Mon réfrigérateur est en panne)
Les représentants nous demandent de commander des quantités de ces titres "sous X". Ils peuvent juste nous dire que l'auteur est quelqu'un de très connu, très médiatique, qu'il y aura un buzz terrrrrible...Ces arguments de vente nous dépriment.
Doit-on à chaque fois commander à l'aveugle des quantités astronomiques pour être de bons libraires?
Ce qui est sûr, c'est que nous ne sommes pas de bonnes commerçantes.
Bref, notre grossiste la SFL n'avait plus un seul exemplaire ce matin à 10h, en avait commandé aussi très peu, nous n'avons pas pu satisfaire quelques clients.
Alors que je fumais une cigarette sur le trottoir, quelqu'un a crié "CORINNE!".J'ai vite jeté ma cigarette. C'était un étudiant qui appelait sa copine un peu fort. Je me suis sentie bête comme prise en faute.
Une cliente a mélangé les pochettes cadeaux à Noël et a offert à sa petite fille de 6 ans un livre de Marguerite Duras. Hou la la, était-ce L'homme assis dans le couloir?
Une autre nous a téléphoné pour nous prévenir qu'elle nous envoyait son fils, elle ne pouvait pas sortir ayant des bigoudis sur la tête. J'ai adoré entendre le mot bigoudi.
Une petite Colette est née aujourd'hui. Ca rime avec cette famille super chouette.
Ma fille cadette a adoré lire la série des Claudine. Je vais recommander des titres de cet écrivain que j'adorais adolescente.
Merci Sam, ami lecteur du blog de m'avoir téléphoné de ton lointain pays pour me souhaiter un bon anniversaire.
09 janvier 2008
Journée infiniment triste
Au milieu des voeux de bonheur pour la nouvelle année, un faire-part de décès nous a appris la disparition accidentelle de Raphaël, le fils d'amis clients. Comble de l'insupportable, ils avaient déjà perdu un fils voici quelques années.
La librairie a hissé son drapeau noir
Ce jeune homme était un ange
Avec des yeux rieurs à paillettes
Libre et parcourant les mers...
"Qu'on se rassemble, qu'on
éclaire au dehors,qu'on inscrive sur des papiers de couleur
tous les détails
afin que chacun sache,
sur les plages, dans les impasses, les
hôpitaux,
que quelqu'un d'unique vient de mourir
et que maintenant tout s'arrête.
Mais non. Le monde
est neuf. Il bouge, il s'épanouit
au loin
avec ses mouvements de ciels, ses cris, ses
passions folles. Il a faim
de poursuivre encore et qu'on l'écoute,
et qu'on l'aime toujours,
puisqu'il contient le temps, et que
ceux qui l'oublient, ceux
qui tombent,
ne comptent plus, même s'ils étaient
forts, même
s'ils travaillaient, forts et fragiles à la fois,
pour qu'un autre matin
commence.
Claude Esteban, Le jour à peine écrit (1967-1992), Gallimard, 2006.
La librairie a hissé son drapeau noir
Ce jeune homme était un ange
Avec des yeux rieurs à paillettes
Libre et parcourant les mers...
"Qu'on se rassemble, qu'on
éclaire au dehors,qu'on inscrive sur des papiers de couleur
tous les détails
afin que chacun sache,
sur les plages, dans les impasses, les
hôpitaux,
que quelqu'un d'unique vient de mourir
et que maintenant tout s'arrête.
Mais non. Le monde
est neuf. Il bouge, il s'épanouit
au loin
avec ses mouvements de ciels, ses cris, ses
passions folles. Il a faim
de poursuivre encore et qu'on l'écoute,
et qu'on l'aime toujours,
puisqu'il contient le temps, et que
ceux qui l'oublient, ceux
qui tombent,
ne comptent plus, même s'ils étaient
forts, même
s'ils travaillaient, forts et fragiles à la fois,
pour qu'un autre matin
commence.
Claude Esteban, Le jour à peine écrit (1967-1992), Gallimard, 2006.
Michèle Lesbre ne viendra pas, Maryline est revenue
...toute pâlichonne, n'osant pas faire trop de bises ni en recevoir pour la nouvelle année de peur d'offrir ses microbes.
-"Mais moi, je veux bien recevoir les bises à sa place", ai-je dit à certains clients.
Michèle Lesbre ne viendra pas samedi. C'est la première fois qu'un auteur annule une rencontre. Nous comprenons tout à fait la tristesse de Michèle Lesbre.
La vie s'arrête quand on perd un proche.
Parfois, nous avons eu des frayeurs lors de certaines rencontres. Je me souviens d'Erik Orsenna nous téléphonant alors que la librairie était pleine de monde.
Lui: -" Vous n'avez pas eu mon message?
Nous: -"??? Non! Quand, où, lequel? Que nous disiez -vous sur le répondeur?
Erik:- "Euh, que je serai très très en retard...
Nous, avec une petite voix : -" La librairie est pleine , monsieur le Maire est même passé. Nous vous attendrons jusqu'à l'aube".
Lui: - "Bon d'accord, je serai là dans une heure...
Erik est finalement arrivé tout joyeux (nous tous aussi) et la soirée fut mémorable.
Il était venu la première fois à l'occasion de la parution de Portrait d'un homme heureux, le Nôtre éd. fayard.
Je me souviens d'un écrivain qui ne voulait absolument pas s'asseoir au bureau pour dédicacer. Il détestait ce genre d'exercice. Il avait accepté de venir pour nous faire plaisir mais se cachait au fond de la librairie derrière les clients.
Je suis sûre que nous aurions eu beaucoup de monde samedi. Les amis,les clients fidèles, les blogueuses avaient relayé la signature et se faisaient une joie de la rencontrer.
Chez d'autres, on sentait comme une envie de venir.
Ces derniers: -" Ah, vous recevez Michel Leeb, il a sorti un bouquin?"
Nous:- " Euh, Michèle Lesbre , la romancière, a écrit un très beau roman aux éditions Sabine Wespieser.Il était même sur la liste du prix Goncourt jusqu'à la fin.
Il y aura quand même un gâteau au chocolat pour ceux qui viendront, ceux que nous n'aurons pas réussi à prévenir...
La prochaine rencontre aura lieu le 5 février. François Bon viendra avec les auteurs de sa nouvelle collection Déplacements au Seuil. Nous espérons que tout se passera bien et que vous viendrez faire leur connaissance.
Vitrine en hommage à Josée Lapeyrère.
Sur les banderoles, j'ai recopié des mots à elle et écris des mots que j'aurais aimé lui dire.

-"Mais moi, je veux bien recevoir les bises à sa place", ai-je dit à certains clients.
Michèle Lesbre ne viendra pas samedi. C'est la première fois qu'un auteur annule une rencontre. Nous comprenons tout à fait la tristesse de Michèle Lesbre.
La vie s'arrête quand on perd un proche.
Parfois, nous avons eu des frayeurs lors de certaines rencontres. Je me souviens d'Erik Orsenna nous téléphonant alors que la librairie était pleine de monde.
Lui: -" Vous n'avez pas eu mon message?
Nous: -"??? Non! Quand, où, lequel? Que nous disiez -vous sur le répondeur?
Erik:- "Euh, que je serai très très en retard...
Nous, avec une petite voix : -" La librairie est pleine , monsieur le Maire est même passé. Nous vous attendrons jusqu'à l'aube".
Lui: - "Bon d'accord, je serai là dans une heure...
Erik est finalement arrivé tout joyeux (nous tous aussi) et la soirée fut mémorable.
Il était venu la première fois à l'occasion de la parution de Portrait d'un homme heureux, le Nôtre éd. fayard.
Je me souviens d'un écrivain qui ne voulait absolument pas s'asseoir au bureau pour dédicacer. Il détestait ce genre d'exercice. Il avait accepté de venir pour nous faire plaisir mais se cachait au fond de la librairie derrière les clients.
Je suis sûre que nous aurions eu beaucoup de monde samedi. Les amis,les clients fidèles, les blogueuses avaient relayé la signature et se faisaient une joie de la rencontrer.
Chez d'autres, on sentait comme une envie de venir.
Ces derniers: -" Ah, vous recevez Michel Leeb, il a sorti un bouquin?"
Nous:- " Euh, Michèle Lesbre , la romancière, a écrit un très beau roman aux éditions Sabine Wespieser.Il était même sur la liste du prix Goncourt jusqu'à la fin.
Il y aura quand même un gâteau au chocolat pour ceux qui viendront, ceux que nous n'aurons pas réussi à prévenir...
La prochaine rencontre aura lieu le 5 février. François Bon viendra avec les auteurs de sa nouvelle collection Déplacements au Seuil. Nous espérons que tout se passera bien et que vous viendrez faire leur connaissance.
Vitrine en hommage à Josée Lapeyrère.
Sur les banderoles, j'ai recopié des mots à elle et écris des mots que j'aurais aimé lui dire.
08 janvier 2008
Michèle Lesbre ne pourra pas venir samedi
Elle vient de nous téléphoner. Avec une voix toute douce et triste, elle nous a appris le décès d'un proche.
La rencontre dédicace est donc annulée.
Nous dégusterons quand même le gâteau au chocolat que feront mes enfants pour mon anniversaire...
Bonne journée à tous!
La rencontre dédicace est donc annulée.
Nous dégusterons quand même le gâteau au chocolat que feront mes enfants pour mon anniversaire...
Bonne journée à tous!
07 janvier 2008
Josée Lapeyrère
...a été enterrée cet après-midi au cimetière du père Lachaise.
Pour ceux qui ne la connaissait pas, elle était poète, psychiatre et psychanalyste, douée de la plus belle des énergies, du plus beau des sourires. Elle aimait la vie.
Dans le cimetière du père Lachaise sous le soleil d'hiver, de nombreux amis étaient là pour un ultime adieu. Des poèmes lus par Anne Portugal, Liliane Giraudon, Julien Blaine, des chants en wolof ont salué cette belle femme, c'était très émouvant. Nous étions tous très émus.
Peut-être avez -vous vu ses "in-votos", banderoles de papier flotter au vent du haut de la passerelle des Arts ou lu quelques uns de ses livres.
J'ai sous les yeux son dernier texte je suis dans la chambre d'hôtel, paru pour la première fois dans le journal res poetica en septembre 2007 , publié par Zoum- Zoum et offert par Laurent Cauwet l'un de ses éditeurs.
Voici quelques extraits:
Je suis dans la chambre d'hôtel
Personne ne sait où je suis
J'ai transformé toutes les chambres d'hôtel
En quartier général secret c'est moi qui ai la clé
la femme de ménage aussi elle je l'ai louéee avec la chambre
Pour qu'elle fouille juste ce qu'il faut armoire valises et poches
Pour que sans qu'elle le sache elle soit mon témoin
j'ai loué aussi les chauffeurs de taxi ils se succèdent
ils parlent toutes les langues ils sont moins fiables
mais ils trouvent toujours une affaire à traiter entre la portière
et le trottoir la furtivité est excitante parfois elle devient mécanique
elle n'a plus sa tête elle accélère elle fait passer n'importe quoi
de main en main vente express de lots de montres de soutiens-gorge
ou de cigarillos transalpins la furtivité nous repose parfois
...
donc j'ai ma chambre d'hôtel où entrent dès qu'on ouvre
la fenêtre poussée par les grands courants de l'air des messages
de toutes parts un grand mélange toute une vie
+celles des ancêtres avec leurs parfums bien à eux bien mixés
+les vies rêvées +celles dont je ne sais encore rien
Dans ma chambre d'hôtel entrent impeccablement conduits
l'insaisissable le palpable le grand manuscrit roulé l'éventail
des sentiments contradictoires un papyrus chinois un odorant
cahier japonais des feuilles à franges les grandes marges
pour la trahison pour aucun regret les prières des apeurés
et l'espoir en petites lettres parfois presque lisibles un vrai empire
j'y suis bien il y a les livres qui m'ont accouchée entre les jambes
de ma mère si chavirée si intense ce jour-là chair souple
pneumatique douce élastique
...
je n'ai jamais cherché c'est vrai
et avec plus ou moins de bonheur-que le point où le langage
qu'ouvre à pic sur le choix de la différence absolue
le moment est venu le moment est venu le moment
est venu le moment est venu le moment est venu
tout ça c'est mon capital je n'ai
pas les clés de la banque mais le coffre-fort a des fuites
et le gardien dort souvent il a de la moralité
il y a un trou dans le tissage des mots un labyrinthe
c'est par là qu'on se sauve et qu'on est sauvé je suis incorrigible
c'est sûr je mourrai en croyant à la vertu des phrases ouvertes
surtout quand elles nous manquent le moment est venu le moment
est venu je les mets en banderoles et je les accroche
à la balustrade des ponts splendides elles s'installent vibrantes
dans l'air en fait je viens faire fonctionner la grande machine
soufflante absolument gratuite du vent parfois je pose les phrases
sur les statues comme une étole je les accroche aux arbres
je les jette- le pari du semeur- sur les arbustes légers
pour avancer sur le souffle continuer la phrase où chacun doit choisir
forcément même si le bulletin blanc même si la fuite
...
personne ne sait où je suis?
Biblio rapide:
là est ici , Gallimard, 1976
La Quinze-Chevaux, Flammarion, 1987
Fontaines ( collectif- Argraphie, 1990)
Comment faire le Tour, Point Hors-ligne, 1992
Belles joues les Géraniums, Flammarion, 1994
Eloge du coureur, Al Dante, 1998
Les Nappes ( avec J-J Ceccarelli, Al dante, 1998)
Ouvriers vivants ( collectif- Al Dante, 1999)
Entre 2 et 3 ( Avec T. Cauwet- Al Dante,1999)
1/0, Ulysse fin de siècle, 2000
1,2,3,4,5,6,7,8 jeux ( avec J-J. ceccarelli, 2000)
Soundioulou Cissokho, roi de la kora ( Allalaké, Dakar, 2000)
mon mari était pâtissier ( avec J-J. Ceccarelli, L'Attentive, 2002)
La grammaire en forêt ( Farrago,2003)
Marquise vos beaux yeux ( avec L. Giraudon, M.Grangaud et A. Portugal- Le Bleu du ciel,2005)
Eloge du coureur, rééd. Al Dante, 2006)
Pour ceux qui ne la connaissait pas, elle était poète, psychiatre et psychanalyste, douée de la plus belle des énergies, du plus beau des sourires. Elle aimait la vie.
Dans le cimetière du père Lachaise sous le soleil d'hiver, de nombreux amis étaient là pour un ultime adieu. Des poèmes lus par Anne Portugal, Liliane Giraudon, Julien Blaine, des chants en wolof ont salué cette belle femme, c'était très émouvant. Nous étions tous très émus.
Peut-être avez -vous vu ses "in-votos", banderoles de papier flotter au vent du haut de la passerelle des Arts ou lu quelques uns de ses livres.
J'ai sous les yeux son dernier texte je suis dans la chambre d'hôtel, paru pour la première fois dans le journal res poetica en septembre 2007 , publié par Zoum- Zoum et offert par Laurent Cauwet l'un de ses éditeurs.
Voici quelques extraits:
Je suis dans la chambre d'hôtel
Personne ne sait où je suis
J'ai transformé toutes les chambres d'hôtel
En quartier général secret c'est moi qui ai la clé
la femme de ménage aussi elle je l'ai louéee avec la chambre
Pour qu'elle fouille juste ce qu'il faut armoire valises et poches
Pour que sans qu'elle le sache elle soit mon témoin
j'ai loué aussi les chauffeurs de taxi ils se succèdent
ils parlent toutes les langues ils sont moins fiables
mais ils trouvent toujours une affaire à traiter entre la portière
et le trottoir la furtivité est excitante parfois elle devient mécanique
elle n'a plus sa tête elle accélère elle fait passer n'importe quoi
de main en main vente express de lots de montres de soutiens-gorge
ou de cigarillos transalpins la furtivité nous repose parfois
...
donc j'ai ma chambre d'hôtel où entrent dès qu'on ouvre
la fenêtre poussée par les grands courants de l'air des messages
de toutes parts un grand mélange toute une vie
+celles des ancêtres avec leurs parfums bien à eux bien mixés
+les vies rêvées +celles dont je ne sais encore rien
Dans ma chambre d'hôtel entrent impeccablement conduits
l'insaisissable le palpable le grand manuscrit roulé l'éventail
des sentiments contradictoires un papyrus chinois un odorant
cahier japonais des feuilles à franges les grandes marges
pour la trahison pour aucun regret les prières des apeurés
et l'espoir en petites lettres parfois presque lisibles un vrai empire
j'y suis bien il y a les livres qui m'ont accouchée entre les jambes
de ma mère si chavirée si intense ce jour-là chair souple
pneumatique douce élastique
...
je n'ai jamais cherché c'est vrai
et avec plus ou moins de bonheur-que le point où le langage
qu'ouvre à pic sur le choix de la différence absolue
le moment est venu le moment est venu le moment
est venu le moment est venu le moment est venu
tout ça c'est mon capital je n'ai
pas les clés de la banque mais le coffre-fort a des fuites
et le gardien dort souvent il a de la moralité
il y a un trou dans le tissage des mots un labyrinthe
c'est par là qu'on se sauve et qu'on est sauvé je suis incorrigible
c'est sûr je mourrai en croyant à la vertu des phrases ouvertes
surtout quand elles nous manquent le moment est venu le moment
est venu je les mets en banderoles et je les accroche
à la balustrade des ponts splendides elles s'installent vibrantes
dans l'air en fait je viens faire fonctionner la grande machine
soufflante absolument gratuite du vent parfois je pose les phrases
sur les statues comme une étole je les accroche aux arbres
je les jette- le pari du semeur- sur les arbustes légers
pour avancer sur le souffle continuer la phrase où chacun doit choisir
forcément même si le bulletin blanc même si la fuite
...
personne ne sait où je suis?
Biblio rapide:
là est ici , Gallimard, 1976
La Quinze-Chevaux, Flammarion, 1987
Fontaines ( collectif- Argraphie, 1990)
Comment faire le Tour, Point Hors-ligne, 1992
Belles joues les Géraniums, Flammarion, 1994
Eloge du coureur, Al Dante, 1998
Les Nappes ( avec J-J Ceccarelli, Al dante, 1998)
Ouvriers vivants ( collectif- Al Dante, 1999)
Entre 2 et 3 ( Avec T. Cauwet- Al Dante,1999)
1/0, Ulysse fin de siècle, 2000
1,2,3,4,5,6,7,8 jeux ( avec J-J. ceccarelli, 2000)
Soundioulou Cissokho, roi de la kora ( Allalaké, Dakar, 2000)
mon mari était pâtissier ( avec J-J. Ceccarelli, L'Attentive, 2002)
La grammaire en forêt ( Farrago,2003)
Marquise vos beaux yeux ( avec L. Giraudon, M.Grangaud et A. Portugal- Le Bleu du ciel,2005)
Eloge du coureur, rééd. Al Dante, 2006)
04 janvier 2008
Les cadeaux
Depuis que je suis libraire, on ne m'offre plus de livres. Mes placards débordent de bibelots divers et vaisselle, mes tiroirs de foulards, j'ai aussi une très belle collection de bijoux fantaisie. J'envisage parfois d'aller faire la brocante du canal mais j'ai quelques scrupules à me séparer des cadeaux de mes amis.
Alors, aujourd'hui, surprise. Un lecteur du blog habitant Fribourg en Suisse a débarqué à la librairie avec un livre en cadeau pour moi, un titre de Bernard Comment, Les Fourmis de la gare de Berne , paru en 1996 aux éditions genevoises Zoé dans la collection des mini Zoé.
Cette collection comporte environ 70 titres avec des nouvelles de grands auteurs comme Nicolas Bouvier, C.F. Ramuz, Robert Walser, Philippe Jaccottet.
Je n'y pensais plus et vais dès la semaine prochaine commander quelques unes de ces petites merveilles.
Avis à mes amis, j'adore qu'on m'offre des livres que je ne connais pas.
Morgane, une cliente, m'a offert un briquet.
Ca m'a fait rire. Je pensais justement que les éditeurs étaient des gros malins en ayant remis à l'office le poche d'Allen Carr, La méthode simple pour arrêter de fumer sauf Hachette qui est en rupture sur le titre Comment fumer en cachette.
Nous avons reçu Comment buller en cachette et Comment grignoter en cachette qui peuvent dépanner par les temps qui courent.
Reçu d'un prince charmant une boîte de petits gâteaux savoureux. Si ça continue, je vais me transformer en citrouille.
Trouvé 2 euros par terre.
Alors, aujourd'hui, surprise. Un lecteur du blog habitant Fribourg en Suisse a débarqué à la librairie avec un livre en cadeau pour moi, un titre de Bernard Comment, Les Fourmis de la gare de Berne , paru en 1996 aux éditions genevoises Zoé dans la collection des mini Zoé.
Cette collection comporte environ 70 titres avec des nouvelles de grands auteurs comme Nicolas Bouvier, C.F. Ramuz, Robert Walser, Philippe Jaccottet.
Je n'y pensais plus et vais dès la semaine prochaine commander quelques unes de ces petites merveilles.
Avis à mes amis, j'adore qu'on m'offre des livres que je ne connais pas.
Morgane, une cliente, m'a offert un briquet.
Ca m'a fait rire. Je pensais justement que les éditeurs étaient des gros malins en ayant remis à l'office le poche d'Allen Carr, La méthode simple pour arrêter de fumer sauf Hachette qui est en rupture sur le titre Comment fumer en cachette.
Nous avons reçu Comment buller en cachette et Comment grignoter en cachette qui peuvent dépanner par les temps qui courent.
Reçu d'un prince charmant une boîte de petits gâteaux savoureux. Si ça continue, je vais me transformer en citrouille.
Trouvé 2 euros par terre.
03 janvier 2008
Merci pour tous vos messages
Ils m'ont fait bien plaisir...
d'autant qu'il est 22h30 et je suis à la librairie...Eh voui, Maryline est mal fichue et est partie se mettre au vert.Dans la journée, j'ai du mal à accueillir les clients ,répondre aux communications, passer les commandes, papoter avec les amis, gérer les enfants encore en vacances, les courses...Bref, je préfère m'avancer un peu ce soir.
Comme je l'avais prédit hier, aujourd'hui 12 colis sont arrivés, surtout des nouveautés, très peu de réassort et donc très peu de commandes clients. Aïe, misère, je deviens la pro de l'excuse. J'invente des inventaires chez certains éditeurs pour faire patienter le pôv client ou le collégien angoissé qui devait lire son livre pendant les vacances.
Je réceptionne les nouveautés en écoutant France-Culture, en baillant un peu, j'avoue ,comme disent tout le temps les jeuuunes. J'ai une petite pensée pour certains éditeurs dont j'apprécie le travail ou certains écrivains, mes chouchous. Ceux-là, je les mets directement en vitrine. Comme j'ai du mal à retourner les livres écrits par les amis, la librairie sera dans quelques années ma bibliothèque personnelle.
Tiens, je viens de recevoir Biographie d'un inconnu de Fabrice Humbert, éditions Le Passage. Hop, directement en vitrine. Ce roman m'a beaucoup plu, bien écrit, belle histoire, plume sensible...et puis l'auteur est charmant comme tout (avec de beaux yeux bleus)
Civil, de Daniel Foucard, coll. Laureli chez Léo Scheer. Pour les beaux yeux de Laure, hop, je lui trouve une petite place.
Oh chic, le nouveau Jacques Roubaud, Impératif catégorique, au Seuil,hop, sur le devant en place d'honneur .Je pense qu'il y a un autre titre de lui à venir peut-être au fond du dernier carton.
Pfft, ils sont lourds ces colis!
Surpise, Corinne, la libraire de La Terrasse de Gutenberg rentre à cette heure tardive. Elle travaillait aussi à la librairie. Petite bise sur ses joues fraîches pour la nouvelle année. Il fait froid cette nuit.
Pensées pour vous chers collègues, bonne année et bonne santé!
d'autant qu'il est 22h30 et je suis à la librairie...Eh voui, Maryline est mal fichue et est partie se mettre au vert.Dans la journée, j'ai du mal à accueillir les clients ,répondre aux communications, passer les commandes, papoter avec les amis, gérer les enfants encore en vacances, les courses...Bref, je préfère m'avancer un peu ce soir.
Comme je l'avais prédit hier, aujourd'hui 12 colis sont arrivés, surtout des nouveautés, très peu de réassort et donc très peu de commandes clients. Aïe, misère, je deviens la pro de l'excuse. J'invente des inventaires chez certains éditeurs pour faire patienter le pôv client ou le collégien angoissé qui devait lire son livre pendant les vacances.
Je réceptionne les nouveautés en écoutant France-Culture, en baillant un peu, j'avoue ,comme disent tout le temps les jeuuunes. J'ai une petite pensée pour certains éditeurs dont j'apprécie le travail ou certains écrivains, mes chouchous. Ceux-là, je les mets directement en vitrine. Comme j'ai du mal à retourner les livres écrits par les amis, la librairie sera dans quelques années ma bibliothèque personnelle.
Tiens, je viens de recevoir Biographie d'un inconnu de Fabrice Humbert, éditions Le Passage. Hop, directement en vitrine. Ce roman m'a beaucoup plu, bien écrit, belle histoire, plume sensible...et puis l'auteur est charmant comme tout (avec de beaux yeux bleus)
Civil, de Daniel Foucard, coll. Laureli chez Léo Scheer. Pour les beaux yeux de Laure, hop, je lui trouve une petite place.
Oh chic, le nouveau Jacques Roubaud, Impératif catégorique, au Seuil,hop, sur le devant en place d'honneur .Je pense qu'il y a un autre titre de lui à venir peut-être au fond du dernier carton.
Pfft, ils sont lourds ces colis!
Surpise, Corinne, la libraire de La Terrasse de Gutenberg rentre à cette heure tardive. Elle travaillait aussi à la librairie. Petite bise sur ses joues fraîches pour la nouvelle année. Il fait froid cette nuit.
Pensées pour vous chers collègues, bonne année et bonne santé!
02 janvier 2008
Bonne année !
Tous nos voeux de grands et de petits bonheurs, de belles lectures...
Ce matin, par un ciel clair et un froid de canard, j'ai ouvert la librairie le coeur joyeux mais pas à la bonne heure...
La librairie est bien dégarnie et en désordre. Les étagères crient famine de leur fonds. Les livraisons se font attendre. Certains distributeurs étaient en inventaire fin décembre. Interforum et Flammarion sont à la traîne. Les colis vont nous parvenir tous en même temps demain ou après-demain, avec les nouveautés , le réassort et les commandes clients au milieu de tout ça. Ouh la la!
On ne sait plus quoi dire aux clients. Heureusement, ils ne sont pas tous revenus de vacances.
Le magasin enguirlandé garde les traces de la folle activité de décembre.
Les jacinthes offertes par nos clients amis embaument. Les boîtes de chocolat sont vides...et tant mieux.
Une cliente m'a dit avec malice:
-"Je cherche un homme". Il s'agissait du livre de Philippe Roth, Un homme, éd. Gallimard...
Ce matin, par un ciel clair et un froid de canard, j'ai ouvert la librairie le coeur joyeux mais pas à la bonne heure...
La librairie est bien dégarnie et en désordre. Les étagères crient famine de leur fonds. Les livraisons se font attendre. Certains distributeurs étaient en inventaire fin décembre. Interforum et Flammarion sont à la traîne. Les colis vont nous parvenir tous en même temps demain ou après-demain, avec les nouveautés , le réassort et les commandes clients au milieu de tout ça. Ouh la la!
On ne sait plus quoi dire aux clients. Heureusement, ils ne sont pas tous revenus de vacances.
Le magasin enguirlandé garde les traces de la folle activité de décembre.
Les jacinthes offertes par nos clients amis embaument. Les boîtes de chocolat sont vides...et tant mieux.
Une cliente m'a dit avec malice:
-"Je cherche un homme". Il s'agissait du livre de Philippe Roth, Un homme, éd. Gallimard...
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