Un monsieur regarde la vitrine en mangeant un sandwich. Maryline me fait remarquer qu'il a de la mayonnaise au coin de la bouche.
Ouh la la, je suis en train de remplir les bons de commande pour le mois prochain. C'est pas fun. J'exagère comme toujours. Peut-être que certains livres seront passionnants, enthousiasmants, ou mieux drôles et bien écrits, ce qui serait un vrai plus vu la période actuelle. Je n'ai pas regardé entièrement le CD alors je commande un peu à l'aveugle. Nous recevons maintenant le détail des nouveautés à paraître sur un disque à insérer dans l'ordi. J'ai cru au début que le distributeur , sympa, nous envoyait de la musique.
Maryline me dit que nous avons reçu une commande en double et que nous avons un Rabelais en rab.
Un jeune homme a le hoquet dans la librairie. Il est drôle ce petit bruit qui vient du corps. Il est attendrissant. Je n'ose pas lui montrer comment le faire passer. La librairie est pleine de monde et ma méthode consiste à boire à l'envers la tête en bas, ce qui est assez ridicule... mais efficace.
Jérôme le crémier du haut du faubourg est passé nous encourager à ouvrir la librairie le dimanche matin. Je fais ma mauvaise tête de litote. C'est MON jour de grasse matinée, le jour où je lis en pyjama en pilou au chaud sous ma couette. Seule la faim ou l'envie d'un café peut me faire sortir de mon camp retranché. Maryline a le même genre d'activité le dimanche matin. M'enfin, si la librairie s'écroule, je ferai aussi la tête.
Marie Maheo est passée. Elle a vu son livre dans la vitrine. J'imagine la première fois où l'écrivain aperçoit son livre en devanture chez le libraire.
Y'a une jeune femme pas loin de moi qui a un sandwich plein de mayonnaise dans la main gauche.
De sa main droite, elle feuillette un livre tout blanc dont la jaquette n'est pas en papier glacé.
Le nouveau roman d' Olivier ROHE est paru: Un peuple en petit, éd. Gallimard.
Sa dernière de couverture me fait rire mais je ne suis pas d'accord.
"Soyons sérieux. Il n'y a pas trente-six-mille raisons de se réveiller tôt le matin. Sauf à vouloir faire le malin (kéké). Sauf en théorie. De manière exhaustive, une fois le problème appréhendé dans tous les sens, j'ai pu identifier quatre catégories d'êtres humains: 1) ceux qui se lèvent tôt pour se rendre à leur lieu de travail ( les gens pauvres, les gens issus de l'immigration) ; 2) ceux qui se lèvent tôt pour aller courir ( les hommes politiques, les Serge) ; 3) ceux qui se lèvent pour aller uriner sans pouvoir se rendormir ( les buveurs de bière, les gens très vieux, très malades); 4) ceux qui se lèvent tôt après un rapport sexuel avec leur femme ( les gens très jeunes, très amoureux)."
14 janvier 2009
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2 commentaires:
Travailler le dimanche ... je n'aime pas ça non plus, et j'ai dû le faire pourtant les dimanches avant Noël, et le premier dimanche des soldes. Centre commercial oblige ... Quelle sale habitude on donne aux gens ! Courage les litotes !!!
Youpi, Litote est revenue ! (m'en aperçois un peu à retardement, mais n'empêche).
Très bizarrement, et parce que je ne suis pas du quartier, j'ai eu l'impression en votre absence bloguesque que c'était la librairie qui était fermée.
Il faudrait vraiment que je trouve le temps de passer "pour de vrai".
Pas d'accord non plus pour le lever tôt (ça m'arrive de le faire tout simplement parce que j'ai fini de dormir et n'aime pas traîner au lit) mais le texte est néanmoins chouette et j'aime beaucoup "Les gens très jeunes, très amoureux".
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