15 janvier 2009

Du côté de chez Tschann

Ce matin, grande discussion à la librairie suite à l'article dans le Parisien "La fin du concours d'entrée à Sciences-Po?"

Richard Descoings, le directeur de l'école, envisage de supprimer le concours d'entrée pour mieux favoriser la mixité sociale. Les bacheliers ayant obtenu la mention Très bien au bac seraient seuls susceptibles d'intégrer cette école après un passage devant un jury.

Chaque client qui entrait était interviewé par l'une de nos amies clientes passionnée par ce sujet. Un directeur d'une des écoles de commerce de la rue n'a pas semblé convaincu, un ex étudiant de Sciences-po trouvait cette proposition intéressante.
Le débat battait son plein, la cafetière se vidait.
J'aime quand la librairie se transforme en café où l'on cause et pas seulement de littérature.


Eu la visite de Gilda, blogueuse et lectrice de blogs, de notre blog. Je viens d'aller faire un petit tour sur les blogs de Koselika et Martine Sonnet.
J'ai cru comprendre que certains lecteurs de notre blog pensaient que la librairie avait fermé puisque le blog n'était pas tenu. Ouïe!

Une cliente complètement aphone est venue nous acheter plein de livres. Au fil des minutes, nous chuchotions presque comme elle.
Je me suis demandée si, lorsque monsieur F. venait faire ses emplettes, nous élevions de plus en plus la voix, il parle tellement fort.

Déjeuner au restau ce midi où nous avons bavardé des livres de Charles Dantzig, Dictionnaire égoïste de la littérature française, paru en livre de poche et de son Encyclopédie capricieuse du tout et du rien., éd. Grasset.
J'ai eu le sourire persillé pendant au moins une heure.

Ce soir, nous avons fermé plus tôt la librairie pour aller dans une autre, plus grande, plus belle, un modèle de librairie pour nous, chez Tschann, Bd Montparnasse.
La librairie et le CipM (Centre International de Poésie de Marseille) nous conviaient à la présentation par J-P. Boyer et Eric Pesty du Cahier Critique de Poésie n°16 dont le dossier est sur les deux derniers livres de Claude Royet-Journoud .
Et il était présent!
Nous avons écouté des interventions d'Helena Eriksson, poète suédoise qui a traduit avec Jonas (J) MagnussonThéorie des prépositions, éd. P.O.L, de cet auteur dans sa langue; Marie-Louise Chapelle nous a lu le texte qu'elle a écrit pour ce numéro.
Puis Alain Veinstein, qui a interviewé 6000 écrivains sur France-Culture, a parlé de Claude Royet-Journoud.
Dans la chaleur de cette librairie, où on comptait un poète tous les mètres, j'ai entendu les plus belles phrases d'amitié d'un homme pour un autre. Ses mots étaient sensibles et joyeux, il le regardait en souriant, nous parlait de son ami occupant un espace à part dans son quartier, dans la ville , dans sa vie, citant des anecdoctes nous démontrant l'absence totale de concession de son ami.
Je voulais m'en souvenir toujours mais ma petite tête de litote a malheureusement bu quelques verres à la fin de cette soirée...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est un réel plaisir de retrouver tes chroniques. A bientôt ma belle !