La première cliente de la journée était une dame âgée, à la retraite, elle s'appelle Denise Coupé. Elle est aussi auteur(e). Elle nous a apporté son livre Les perfos, l'envers des cartes publié par L'Institut d'Histoire sociale de la CGT de Paris.
Ce livre est le témoignage d'un métier qui n'existe plus, d'une vie d'une autre époque.
Un poète nous l'a acheté immédiatement.
Maryline est grand-mère!
-Rassure-toi, ça ne se voit pas du tout, lui a dit un client ami.
Son petit-fils pèse 4 kilos 100.
Mon cousin Eric a dit qu'il avait déjà péché un bar de ce poids.
Ma réclamation Hachette est en bonne voie. Je pense que tout le monde s'en moque de notre carton de retours perdu mais pas nous. Ce qui m'a agacé par dessus tout, c'est l'obligation d'avoir à prouver que le transporteur avait bien reçu notre colis; j'avais juste la preuve de l'enlèvement au départ de la librairie.
Je n'en peux plus des procédures de contrôle. On fait signer des bons d'enlèvement, des bons de livraison, on envoie des fax. Finalement, on ne retrouve rien.
Un représentant a failli prendre le sac d'un client. Ce dernier avait le même que lui.
Un fait similaire nous est revenu en mémoire: une cliente avait pris le caddie d'un autre client. Ils étaient identiques. On avait coursé la cliente à la supérette pour faire l'échange.
Les représentants nous proposent comme chaque année des nouveautés sur les dinosaures. Les petits garçons aiment donc toujours ces bêtes affreuses.
Les éditeurs précisent maintenant que certains titres sont pour les faibles lecteurs.
Eu la visite de monsieur R qui nous a chanté dans la librairie un air d'Enrico Macias "on ne peut pas être heureux à l'infini".
Je ne connais pas cette chanson.Voici revenu l'époque des rhumes et allergies diverses. Maryline éternue toutes les trois minutes.
Vu la fréquence de ses éternuements, j'ai arrêté de lui dire "à tes souhaits" et "à tes amours"
me privant de la réplique que j'adore : "que les tiennes durent toujours".
Merci aux professeurs qui commandent les livres pour leurs élèves. C'est une vraie corvée pour eux. Ils doivent collecter les sous , tenir une petite comptabilité. Leurs élèves bénéficient ainsi d'une réduction sur le prix du livre et l'ont tous en même temps épargnant aux parents une véritable corvée.
Et pour l'environnement, c'est tellement mieux.
Imaginez une trentaine de parents qui courent partout dans la capitale, entrent dans plusieurs librairies commander le livre que leur enfant doit lire pour demain (quand ce n'était pas pour hier!) Ca fait trente commandes, presque trente cartons apportés par trente camions. Bien sûr, on regroupe les commandes mais tout de même, c'est une catastrophe écologique.
Je suis allée au Point Ephémère à la soirée des éditions Verticales écouter lire des extraits de leur parution de cet automne.
Corniche Kennedy, de Maylis de Kerangal; Nullipare de Jane Sautière; Des néons sous la mer de Frédéric Ciriez; Ma solitude s'appelle Brando d'Arno Bertina; Suis-je encore vivante de Grisélidis Réal; Description de l'omme de Jacques Rebotier.
Cette soirée lecture m'a beaucoup plu.
5 commentaires:
Félicitations à Maryline !
lu Nullipare de Jane Sautière (qui était une de mes voisines d'ordre alphabétique au village du livre) : je conseille très fort
Bravo Co de tenir ce journal:ça fait du bien de te lire, de s'identifier parfois. C'est une pause dans ce monde de fous!
Bisous,
Marie
"Les perfos, l'envers des cartes" : pourriez-vous m'en mettre un de côté (ou faut-il être poète)? Ma mère était perfo-vérif, du temps lointain où elle travaillait.
Et puis comme ça ça sera l'occasion qu'enfin je pousse jusques vers chez vous.
Bonjour,
"Le Guide des rades les moins chers de Paris" recense bien des adresses dans le 10e (et à vrai dire dans tous les arrondissements de Paris).
Cf. l'index, p.100-101 du Guide...
A bientôt!
www.leguidedesrades.com
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