11 juin 2008

Au boulot

Ce matin, j'ai eu envie de flâner sur le chemin de la librairie. Une amie prenait un café à la terrasse ensoleillée du Vésuve et je l'aurais volontiers rejointe si je n'avais pas eu un sentiment de culpabilité vis à vis de Maryline. Ma conscience me soufflait à l'oreille des mots désagréables:
- " Non seulement, tu pars tout le temps et en plus, tu vas arriver en retard. Pense un peu à Maryline, oublie le croissant croustillant."

En arrivant à la librairie, Maryline avait déjà allumé les ordinateurs.
Depuis mon retour, Marguerite n'est plus là, son stage est fini. J'aimais beaucoup sa gaieté naturelle.

Une cliente amie est entrée catastrophée, sa connexion Internet était en panne et le café Internet fermé. Elle avait une lettre urgente à envoyer par mail. Nous lui avons donc laissé une petite place sur notre bureau.

Un client nous a demandé de mettre de côté une pile de livres de cuisine très chers. Comme il ne venait pas, nous l'avons rappelé. Au téléphone, il nous a confirmé qu'il passerait sans faute samedi rajoutant une autre commande d'un autre beau livre.
Dans la journée, l'agent immobilier de la rue d'à côté nous a raconté qu'un mythomane l'avait fait tourner en bourrique.
Après description du personnage, il s'est avéré que c'était notre "bon" client.

Une cliente amie a passé la tête dans la librairie:
-" Les filles, j'ai eu les palmes académiques!" On va fêter ça!"
Chic, une fête en perspective!

Une future maman est venue nous acheter Attendre bébé, de René Frydman et Christine Schitte,éd. Hachette. Comme je lui demandais si elle désirait un sac, elle m'a répondu qu'elle en avait un pour le planquer. Peut-être étions-nous donc informées de cet heureux événement avant le futur papa...

Un client tête de litote nous a félicitées: il aime beaucoup nos lampes hallucinogènes.

En fin de journée, Maryline m'a dit qu'elle mettait le gros turc en vitrine...
Comprenez le roman d'Ahmet Altan, L'amour au temps des révoltes, éd. Actes Sud qui pèse son pesant de cacahouètes.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Chères litotes,
De passage à Paris dans les semaines à venir, je compte bien venir admirer le gros turc en vitrine, on n'en voit pas tous les jours! J'apporterai des petites tortures et m'inviterai pour le café!
A bientôt, donc,
alexandra

litote en tête a dit…

Ô Oui, chic, des tortures!
On a des nouvelles tasses à café.
A très bientôt Alexandra.