24 mai 2008

Un samedi bien rempli

Malgré le temps tristoune, la librairie était gaie aujourd'hui.

L'achat d'un cadeau pour la fête des mères dévoile le fond de la pensée de certains clients.
Ainsi, un petit garçon Antoine qui avait 6 euros à consacrer à son cadeau est reparti avec un petit livre des éditions Parigramme, SOS, jeune mère parisienne, de Laurence Relin et Véronique Mahé. Sa maman venait d'avoir un bébé...

Un autre client n'ayant pas trouvé le livre recherché est reparti avec celui de Sophie Calle, Prenez- bien soin de vous, éd. Actes Sud. Comme nous lui demandions s'il était quand même content de son achat, il nous a répondu: "Je m'en fous, ce n'est pas pour moi".

Eu la visite du client antipathique.
Lorsqu'il entre, j'ai envie de fuir. D'ailleurs je fuis, plein de tâches urgentes m'attendent dans le sous-sol à ce moment-là.
J'essaye de me raisonner. C'est peut-être un brave homme au fond malgré tout, les apparences sont parfois trompeuses...Mais il me hérisse le poil.

A la réception des livres, Maryline a pesté une partie de la journée. Dans certains cartons, un livre sur quatre était soit sale soit corné, avec des pages froissées. Nous devenons expertes dans l'art de remettre en état les livres lorsque c'est possible. La gomme est un outil majeur. Les éditeurs devraient en offrir aux libraires.

Catastrophe périodique: les machines réclament en même temps du toner et le fax affiche un message alarmant: "fin de vie du tambour".

A un moment de la journée, j'ai eu un petit coup de barre comme on dit et j'ai tapé l'heure sur l'appareil carte bleue au lieu du montant des achats du client.

Marie Lemonnier, auteur(e) avec Aude Ancelin du livre Les philosophes et l'amour, éd. Plon est venue dans l'espoir de nous acheter un livre de Deleuze, La logique du sens, éd. de Minuit dont elle avait besoin pour un travail urgent à faire ce week-end.
Comme nous n'avions pas ce livre, nous avons téléphoné à deux clients dont nous connaissons le contenu des bibliothèques. L'un avait l'ouvrage demandé et Marie pourra travailler demain.

Plein de pensées pour monsieur G. qui se faisait opérer aujourd'hui. N'ayant pas gros moral, il est passé hier nous prévenir qu'on ne le reverrait peut-être plus.
Mais nous sommes sûres du contraire.

4 commentaires:

ELOU a dit…

Comme j'aimerais avoir des libraires comme vous qui font appel à leurs client pour en dépanner d'autres... sûr alors qu'on revient chez vous!

Bon week-end

Anonyme a dit…

Bonjour
Bon, finalement, je n'ai pas attaqué le pavillon des cancéreux. Mais d'avis que je n'arriverai jamais à le commencer celui-là, depuis le temps qu'il se balade entre ma bibliothèque et mes sacs à dos... On m'a prêté la Consolante. Me suis couchée à pas d'heure. J'adore lire un Gavalda, c'est aussi bon qu'un gros carré de chocolat, non?
J'espère que Monsieur G. va bien?...
A bientôt
alexandra

PCH a dit…

en même temps, taper l'heure à la place du prix, c'est toujours tout bénéfice pour le client (enfin avant 4 heures du matin ! )
euh... pas pour les livres de poche !
:-))

litote en tête a dit…

Elou et Alexandra,
Je m'aperçois que mon commentaire n'a pas été enregistré par blogger...Zut alors!
Je disais donc à Elou qu'une librairie près de chez elle avait peut-être aussi plein de ressources.
Alexandra, Gavalda, chocolat, tout ça rime ensemble, non?
Monsieur G. va bientôt se faire opérer. Je comprends sa trouille.
A bientôt!
Co