C'est épatant pour le petit commerce la fête des mères. Nous en discutions avec Gérard le fleuriste l'autre jour.
Le mois de mai est vaguement le mois du livre d'art...mais, nous n'avons pas remarqué d'augmentation de chiffre d'affaires dans ce rayon. D'ailleurs, en mai, nous n'avons pratiquement pas de livres d'art dans la librairie. Heureusement, la fête des mères suivie de la fête des pères, c'est du bonus pour les libraires.
Dès aujourd'hui, les enfants prévoyants de tous âges ou les gentils papas sont venus nous acheter des livres, des romans essentiellement.
La librairie déborde, tout va bien, on peut tenir jusqu'à Noël.
Nous avons réduit peut-être à tort d'ailleurs le rayon policier au profit du rayon philo. Mais nous avons oublié de changer la signalétique ce qui fait sourire nos clients.
Je n'ai pas prévenu madame C. que le roman d'Isabelle Rossignol, Au-dessous du genou, éd. Joëlle Losfeld était arrivé. J'ai très envie de le lire ce soir.
Je vais l'ouvrir délicatement.
Monsieur T. est arrivé pour chercher le livre qu'il avait commandé pendant que j'étais en train de le lire. Peut-être ne devrais-je pas le dire mais j'adore feuilleter les livres que nous commandent les clients. Ces derniers sont les meilleurs prescripteurs. J'ai beaucoup ri en lisant des passages du livre de Julien Prévieux, Lettres de non motivation, Editions Zones...et je ne ris pas souvent. J'ai plutôt tendance à pleurer avec les sujets des romans de l'année.
Avec Maryline, à la dernière rentrée littéraire, on avait listé les romans traitant de la mort, de l'apocalypse, de la dépression...
Eu la visite d'une jeune femme charmante que je devais connaître puisqu'elle s'est pratiquement jetée à mon cou.
-" Comment vas-tu? Ca faisait un siècle que je voulais passer te voir dans ta librairie!"
Je savais que je la connaissais mais d'où? Je supposais donc que je ne l'avais pas vue depuis un siècle.
Cette situation nous arrive à tous, plus souvent au téléphone.
Il faut faire parler la personne le plus longtemps possible pour en savoir un peu plus. Bref, j'ai vasouillé pendant 8 à 10 minutes épouvantables et finalement, le brouillard dans ma tête s'est levé. C'était une ex- collègue de boulot rencontrée jadis dans une autre vie.
23 mai 2008
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2 commentaires:
"on avait listé les romans traitant de la mort, de l'apocalypse, de la dépression ..." : je voudrais pas avoir l'air de finasser mais ça eût été plus vite de lister ceux qui n'en causaient pas.
Les clientes virtuelles ont-elles le droit de faire prescriptrices ? Deux pépites récemment :
"Le passé devant soi" de Gilbert Gatoré (Phébus) et à l'Olivier de Véronique Ovaldé "Et mon coeur transparent". Sujets tristes (et dur pour le premier) mais sans que tout humour soit perdu, psychologie des personnages tellement bien vue qu'elle nous en apprend sur nous-même, l'un comme l'autre un style, une voix déjà (je dis déjà parce qu'ils sont jeunes).
La personne qui nous connaît si bien et qu'on ne connaît pas : j'en aurais une jolie à vous raconter, mais pas en public. Une adresse ?
Bien sûr Gilda,les clientes virtuelles ont le droit de nous prescrire des bons livres. C'est avec plaisir et intérêt que nous découvrons ainsi des auteurs. Nous connaissons le travail de Véronique Ovaldé; elle est déjà venue en signature chez nous et revient parfois comme cliente. Elle a un vrai univers ...et des beaux yeux dorés.
Mais je n'ai pas vu passer le roman de Gilbert Gatoré. Il est peut-être enfoui, je vais faire une recherche...Merci encore.
Notre adresse:
litoteentete@orange.fr
(J'ai hâte de vous lire.)
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