16 avril 2008

Un mercredi ensoleillé

Comme c'était bon de voir le soleil aujourd'hui!
Et la lumière!
La journée paraissait plus rose dans la ville grise.


En vitrine, la poussière dansait dans les rayons de soleil. J'ai agité mollement le plumeau pour la déplacer.

Je n'ai pas eu envie de retirer l'affiche pour la venue d'Anna Gavalda en vitrine de dimanche dernier. Il aurait fallu faire les vitres aussi.
Une cliente nous a demandé si elle comptait revenir. Il y avait tant de monde...
Une autre s'est plainte de ne pas avoir reçu de mails.
Comme il suffit d'une faute de point ou de lettre, il est fort possible que nous n'ayons pas bien retranscrit son adresse.
Sinon, nous avons eu beaucoup de remerciements.
Un client qui avait fait la queue pendant une heure et à qui j'ai demandé si l'attente n'avait pas été trop longue, m'a répondu que l'attente décuple le plaisir.

Une personne nous a dit qu'elle ne savait pas si on pouvait acheter le roman puisque nous avions écrit "la librairie vous invite à rencontrer..." sur l'affiche.
Ah, zut alors!

Je me suis régalée en lisant Candelaria ne viendra pas, de Mercedes Deambrosis, illustré par Marko Velk aux éditions du Chemin de fer.
Je l'ai lu parce que l'auteur(e) commence par citer son âge qui est le mien et à en être étonnée.
"Mon Dieu, ...ans. J'ai attrapé ...ans,pensa-t-elle. L'énormité du chiffre énoncé lui fit ouvrir les yeux."
Nous avions déjà repéré cet écrivain publié chez Buchet-Chastel.

Question : quel âge ai-je?
Le gagnant ou la gagnante recevra un marque tap'âge.
Hi hi...

J'adore les marque-pages des éditions Zulma. Ils sont aussi beaux que la couverture de leurs livres. Sur l'un, une jolie phrase de Cicéron:
"Si vous avez une bibliothèque et un jardin, c'est tout ce qu'il vous faut".
Il me manque donc le jardin. Je savais bien qu'il me manquait quelque chose.

J'ai passé une commande pour un client étranger. Il parlait avec un fort accent espagnol, demandait un titre approximatif dont il ne connaissait ni l'auteur ni l'éditeur. Comme je n'ai pas l'oreille fine, j'ai peur qu'il soit surpris à la réception de sa commande.

Eu la visite d'une famille dont je suis admirative. Le père, la mère, les deux enfants sont tous très gentils et très beaux, même le chien.

J'ai renversé mon sac à la banque en allant déposer chèques et espèces. Hum, j'ai eu un peu honte de tout ce qu'il contenait étalé sur le sol au vu du beau monsieur qui était derrière moi et qui m'a aidée à ramasser mes petites affaires...

Sept billets de 20 euros n'ont pas été reconnus par l'automate.

Les livres n'ont pas toujours une odeur agréable. Nous avons ri en reniflant les pages aux senteurs de moisi d'un titre des éditions Shampoing.

Une de nos clientes est arrivée avec un énorme pansement au bras et à la main. Elle avait voulu faire de la cuisine à son mari. On va supprimer le rayon cuisine, trop dangereux.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

mais vous avez 22 ans, toute le monde le sait !
B

Anonyme a dit…

"J'ai renversé mon sac à la banque en allant déposer chèques et espèces. Hum, j'ai eu un peu honte de tout ce qu'il contenait" : tiens, ça me rappelle un bouquin que je connais très bien
http://www.estuaire.be/12.0.html

J'aime beaucoup la remarque sur le rayon cuisine (mais je plains votre cliente).
Moi non plus je n'en reviens pas de mon âge un mi-chemin de quarantaine, je n'aurais jamais cru arriver jusque-là et j'en suis presque fière, surtout ces deux dernières années.

Anonyme a dit…

Je confirme ce que j'ai dit ce jour là : l'attente décuple le plaisir, surtout quand le plaisir est une rencontre avec Anna Gavalda. Rarement "fait connaissance" avec quelqu'un d'aussi délicieux.
Que dire de son dernier roman alors?
C'est drôle, j'apprends par ce blog qu'elle est fan de McLiam Wilson (mon auteur cultissime), ça ne m'étonne pas. Et là en lisant "La consolante", j'ai tout de suite pensé à lui. Non pas dans le style, chacun est unique dans son domaine (et c'est tant mieux, je ne voudrais pas que les deux seuls auteurs que j'emporterais sur une île déserte soient des clones) mais dans sa manière de traiter le lecteur.
Dans "Eureka Street", McL W écrit: "J'ai saisi dans mon poing le ventre du type et j'ai tordu comme je n'avais jamais rien tordu jusqu'alors. Toute sa combativité est partie en fumée. [...] La douleur est incroyable, vous pouvez seulement geindre en attendant que ça passe".
En ben là, Anna Gavalda, c'est ce qu'elle a fait jusqu'à la page 284. Elle nous envoie des les cordes, hagards, incapables de rien faire que d'encaisser les coups qui pleuvent, où l'air vient à manquer.
Et puis à la page 284, le bourreau se fait sauveteur et là elle nous plaque un masque à oxygène et Dieu qu'elles sont merveilleuses et fraîches ces bouffées d'air qu'elle nous distille jusqu'à la fin!
Les romans d'Anna Gavalda ne me font pas vibrer, ils me font rentrer en résonance. Celui-là encore finira lu, lu et relu.
Pour toute cette gentillesse pendant vos dédicaces, pour cette heure d'attente avant d'en profiter, pour ces heures merveilleuses de lecture soyez remerciée jusqu'à la septième génération Mme Gavalda!