18 avril 2008

Faut dire...


Aujourd'hui, à la Une du journal Libération, une photo de chez Papa, un restaurant de notre quartier. "Papa" (Bruno Druilhe) vient parfois acheter des livres. Il soutient ses salariés en grève qui réclament leur régularisation.
Ces derniers avaient donné à l'embauche des photocopies de pièces d'identité, les numéros avaient été acceptés par l'Urssaf. Tout le monde payait gentiment ses impôts,"papa" a formé pendant des années des travailleurs africains à la cuisine du sud-ouest, ne trouvant pas d'autre main-d'oeuvre intéressée par ses offres d'emploi.

Je vais demander à voir la carte d'identité de la stagiaire.

Y'a d'autres vedettes dans notre quartier. Tout-à-l'heure, une cliente m'a dit que la jeune femme qui achetait un livre dans notre librairie cette semaine était Julie D., l' actrice. Nous avons aussi Emilie D. et Vanessa L. comme clientes mais allant peu au cinéma, regardant peu la télévision et souvent distraite ou sans mes lunettes, je ne les reconnais pas. Ca fait rigoler Maryline et les copines.

On a perdu l'agenda de la librairie cette semaine. Enfoui, sous une pile de factures, j'y ai vu comme un message. Je pars donc quelques jours avec mes filles pour les vacances scolaires...Le blog reprendra dans huit jours.

Nous avons eu la visite surprise de notre réprésentant Sodis, Arnaud venu avec des macarons. Nous allons reprendre nos vieilles et bonnes habitudes de commandes de librairies différentes parallèles de 72ème niveau.

Pas une journée sans que nous recevions des candidatures spontanées ou des visites de jeunes à la recherche d'un stage dans une librairie.
Pour intégrer l'Institut de Formation des libraires (l'INFL), le futur étudiant doit d'abord trouver un stage en librairie avant d'intégrer l'école.
Incroyable le nombre de jeunes et moins jeunes qui désirent être libraires!
Faut dire que c'est un beau métier...
Quel dommage qu'on gagne si peu notre vie!

Tout le quartier est amoureux de la nouvelle boulangère du faubourg Saint-Martin! Faut dire qu'elle est vraiment chouette.
Le poète Emmanuel Hocquard a dédié un de ses livres à sa boulangère Viviane mais je ne sais plus lequel.

Nous rangeons les commandes clients dans la bibliothèque derrière nous. Aujourd'hui, mal posé, un livre a failli me blesser en dégringolant. Il s'agissait des carnets d'une note prise par jour, d'un petit brouillard journalier de Gilles Ortlieb, Sous le crible, éd. Finitude.
Jusque-là, rien d'extraordinaire, on se fait assommer régulièrement par les livres.
Mais là où l'histoire devient amusante, c'est que je l'ai ouvert au hasard page 51 et j'ai lu:
"Des fraises des bois poussent sur le ballast entre les traverses de la gare de l'Est. Un peu huileuses de goût et rachitiques de formes, il est donc possible de cueillir, en saison, des fraises sauvages dans le Xème arrondissement de Paris."
Ca alors!

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