Bonjour ou peut-être bonsoir, selon l'heure de lecture.
Hier, mercredi, ma journée de travail peut se résumer en un seul mot: les RETOURS.
Chaque semaine, de nombreux cartons remplis de nouveautés passent le pas de la porte. Il faut trouver une place à ces nouveaux arrivants. Nous n'avons pas encore trouvé la bonne formule magique pour pousser les murs. Alors en attendant, nous devons organiser des retours de livres chez les distributeurs.
Pour bien réussir un retour, il nécessaire d'avoir:
- des cartons vides (récupération des réceptions)
- un ordinateur muni d'une douchette et d'une souris...de préférence.
- au minimun deux libraires: une décide des livres à retourner en faisant le tour de la librairie tandis que l'autre scanne les livres pour les sortir du stock et les ranger dans les cartons.
- les malheureux gagnants
- enfin, tout le matériel indispensable pour assurer la mission: scotch, ciseaux, bordereaux...
En tout, six cartons attendent le départ. Sniff.
Il y a un côté triste à faire des retours. Car, ne nous voilons pas la face, les livres, dans leur grande majorité, ne repartent pas pour une seconde vie dans une librairie. Ils partent au pilon. Un livre qui nous a plu, un livre dont on aurait aimé pouvoir s'y plonger, un livre conseillé...Ils repartent sans avoir trouvé leur lecteur (bon, je l'avoue, pour certains titres, je ne suis pas triste...)
Dans les retours, nous rajoutons les livres que nous recevons abîmés donc invendables. Je trouve qu'il y en a beaucoup...
Entre deux "scotchages" de cartons, les clients nous apportent leur sourire.
Un habitué est venu chercher un livre. Profitant du calme de la librairie, il nous a montré ses dernières emplettes. Une magnifique veste qu'il a essayé. Et un parfum qu'il nous a fait tester.
Durant quelques minutes, nous n'étions plus dans une librairie mais dans un salon d'essayage, de discussion. Grâce aux clients nous pouvons suivre l'actualité, les dernières modes...tout en restant dans la librairie.
Il arrive que des discussions profondes aient lieu. La dernière: je fais part à un client que j'ai remarqué que beaucoup de gens disaient "hop", "allez hop" par exemple en prenant le sac de livres ou en remettant le porte-monnaie dans le sac. Je trouve cela drôle. Moi-même je le dis, très souvent. Un réflexe ou pour se donner une contenance...
J'ai fait rire un client quand, par réflexe, je me suis excusée...auprès de l'objet qui sert à tamponner les cartes de fidélité et que je venais de bousculer.
Lectures pour jours fériés:
- La fille sans qualités de Juli Zeh
- Intrigue à l'anglaise d'Adrien Goetz
La belle journée de Mademoiselle Stéphanie.
17 mai 2007
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4 commentaires:
Les malheureux "gagants" ? Vous êtes sûre ?
Pourquoi si peu de haine, pardon, de "n" ? ;-)
Qu'entend-on par "au pilon" ?
Ils sont détruits ?
P.S. : excellente l'excuse à la tamponneuse !
bravo stephanie pour avoir animé ce blog pendant les vacances de corinne, je n'ai pas décroché... J'ai entamé "la fille sans qualité", je crois que je vais me laisser emporter sans peine, je le conseille déjà...
Bon retour à toi co,
une bise à vous trois,
à bientôt,
Caroline.
Oups, j'ai oublié le "n" de gagnants. Ah! l'orthographe et la conjugaison! un vrai problème pour moi. Mais ces deux semaines d'écriture ont été un excellent exercice pour m'améliorer. Je m'excuse d'avance pour de futures fautes éventuelles de ma part.
Tu as raison Mùchôs, au pilon veut bien dire que les livres sont détruits,...brûlés,....jetés,...
déchirés,... broyés,...balancés...
et recyclés. ça donne l'impression que la culture est inscrite totalement dans l'industrie de la grande consommation...
Merci Caroline pour ton petit message. Chaque commentaire me fait plaisir et me rassure sur l'intérêt de mes billets du jour.
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