13 avril 2007

Vendredi 13/Les ennemis de Paterne Berrichon

C'est un jour qui porte bonheur pour nous dans la famille.

Alors ce matin, lorsqu'une cliente amie nous a proposé d'aller faire la queue au bureau de tabac pour acheter un billet de loterie, on a dit oui .

Telle Perette, nous rêvions.
Avec plein de sous, nous changerions nos étagères pour d'autres allant jusqu'au plafond comme à la librairie Delamain,nous quintuplerions le fonds poésie,aurions plus de grands formats, nous investirions dans des meubles plus adaptés pour présenter la BD,aménagerions la grande table,nous commanderions un store qui protègerait les passants de la pluie et nous aussi lorsque nous organisons un pot sur le trottoir, nous ferions faire sur mesure un meuble de caisse avec des petits tiroirs adaptés à notre fouillis, Maryline aurait enfin une chaise confortable et ergonomique, la stagiaire serait rémunérée ...

Hélàs, on a perdu.

Un beau jeune homme, client très gentil est entré me demander si j'étais libre ce soir.Un instant j'ai cru...
Il me proposait d'aller écouter son groupe jouer de la musique dans un café/théâtre.
J'irai une autre fois .

La poste était en grève aujourd'hui et la machine à poster hors service.
Mais nous posterons les livres commandés dès mardi prochain.
Rappel de notre adresse pour vos commandes:
litoteentete@orange.fr

Nous avons mis le vieil aspirateur de Maryline qui finissait sa vie à la librairie à la poubelle. Maryline n'a pas versé une seule larme .

Mon cousin nous a cité une phrase mais il ne se souvenait plus de l'auteur:
"La culture, c'est comme un parachute, quand on n'en a pas, on s'écrase."

Avec le printemps et le beau temps, nous déjeunons chaque midi en terrasse face au canal.Des policiers surveillent les berges.Peut-être pour que des campeurs ne s'installent pas.
A midi, nous avons déjeuné avec François Barat, cinéaste et écrivain. Il nous a offert deux petits livres des éditions Les ennemis de Paterne Berrichon.Je ne connaissais pas cet éditeur au nom incroyable.
Paterne Berrichon était le nom d'emprunt de Pierre-Eugène Dufour, le mari d'Isabelle, la soeur d'Arthur Rimbaud, falsificateur et manipulateur opportuniste de l'oeuvre d'Arthur.
Ce sont des cadeaux précieux que nous apprécions.

Je viens de lire Françoise Clérice, le texte d'Annie Cohen et de regarder le film de 6 minutes de François Barat qui est vendu avec.Le texte envoyé chez l'imprimeur sans avoir été relu, fait l'objet d'une correction manuelle de la part d'Annie Cohen.C'est incroyable de penser que cet auteur le fait pour chaque exemplaire vendu.
Supplément d'émotion.
Le dernier livre d'Annie Cohen, Géographie des origines, est paru chez Gallimard.
Ce soir, je me pose plein de question sur l'acte d'écrire.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

je vais aller jouer aujourd'hui puisque ça porte bonheur dans la famille.
on part à l'ile aux moines dans 5 minutes et ça me fait penser que je ne t'y ai pas vue depuis longtemps
quand est-ce qu'on répare ça.
pelin de courage et plein de bisou
le cousin

litote en tête a dit…

Mon cousin choux,
Comme je viendrais bien avec vous! Mais tu connais les contraintes du petit commerce...
On en reparle.
Bonne semaine à vous tous,
Bisousssss énOOOOOrmes.
Co

May a dit…

coucou,

je crois bien qu'elle est de Desproges, cette citation...

ça fait du bien d'entendre parler de livres autres que les "10 du moments".
Merci.

litote en tête a dit…

Merci May!
Ca ne m'étonnerait pas de Desproges.
Je ne lis plus rien sur votre blog depuis le 8 avril...Beug de la part de mon ordi?