01 décembre 2006

Une lecture renversante, a dit Maryline



Hubert NYSSEN discute avec Gwenaëlle Aubry qui sort en janvier un roman aux éditions Actes Sud.

Une jeune femme s'est évanouie pendant la lecture.Une personne a appelé les pompiers.Ils sont près d'elle assise avec un chemisier vert. Elle était désolée. Ca arrive à tout le monde d'avoir un malaise, lui ai-je dit. Et il faisait bien chaud dans la librairie. Mademoiselle, nous n'avons pas votre adresse pour savoir si vous vous êtes bien remise. Appelez-nous !
M.Nyssen se souviendra de cette lecture. Lisez son blog.


Nous avons réussi à intéresser les pompiers au roman de Ludovic Roubaudi, Le 18, en folio paru initialement aux éditions Le Dilettante.
L'un d'entre eux le feuillette et partira avec.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous avez dit "renversante"

Je vous ai écrit un message, et, mauvaise manipulation ou quoi, il est tombé dans le trou noir cybergalactique...
Tombé, comme moi, il y a quelques jours, au milieu de la librairie, au milieu d'une lecture, au milieu des mots. Tombée parterre et sur un livre (ironie du sort), qu'une cliente avait posé au sol. Tombée sur la tête, aïe! merci la moquette. Combien de livres, combien de mots ai-je emportés dans ma chute? Vrai de vrai, M. Nyssen, je ne voulais pas vous piquer la vedette, même si j'ai bu vos mots et votre eau. C'est que ça me travaille au corps, la lecture! Et quand vous dites "Un lecteur aime ou n'aime pas, parfois il disparaît dans les sables mouvants de l'ennui ou se jette dans les cataractes de la détestation", et bien ça me rend toute chose! Mais je me disais, avant ma chute, lapsus physique, que c'était peut-être la lecture qui désaimait son lecteur, pour l'abandonner comme ça, le laisser seul face à lui-même, lui refuser l'abri de ses pages et le refuge de ses mots. Parce que figurez-vous que tous les livres me tombent des mains en ce moment, les mots se dérobent à moi,comme par glissement. Et quand, M. Nyssen, vous nous avez donné les vôtres, je ne pouvais pas les laisser tomber : je les ai attrapés, gardés, et, lestée... je suis tombée! Le drame du lecteur, quand il ne sait plus lire! Et quand un lecteur parle de lecture à ses lecteurs, ça tourbouillonne, tout là haut, ça met en abyme tous les mots et ça métalit dans les cerveaux! Plus de mots que de maux, je vous rassure; mais il fallait bien que je vous dise, M. Nyssen, que j'étais jalouse du lecteur invisible... Pas par litote, bien sûr, mais par hyperbole!

Et quand je suis rentrée, raccompagnée par une dame qui s'appelle Margaux (que je remercie), je me suis affaissée, un livre à la main...

Miriem


"Le livre? Terre des mots, terre d'accueil, terre d'asile..."
Hubert Nyssen, La Sagesse de L'Editeur, ch 5, "le lecteur invisible"

litote en tête a dit…

Miriem, merci pour ce long message. Nous allons le faire parvenir à M. Nyssen.

Le livre? Il délivre,il enivre, il aide à vivre aussi.

Bises des têtes de litote
Ma & Co