02 décembre 2006

Premier samedi de décembre

Ce matin, en arrivant, la librairie avait encore quelques traces de la lecture d'Hubert Nyssen.
Je pourrais vous écrire longuement sur le sentiment étrange qui reste lorsque l'écrivain (en l'espèce doublé d'un éditeur) est parti. La librairie garde le souvenir, des affiches sont encore sur les murs, la vitrine consacrée aux éditions Actes Sud et à son fondateur est encore à moitié en place, la librairie est dans un autre ordre.Les livres de l'auteur sont encore là...
Bien sûr, certains auteurs sont plus attachants que d'autres. Certains nous envoient des petits signes amicaux au fils des ans nous prouvant qu'ils ne nous oublient pas, viennent nous voir parfois en passant...
Nous avons une boîte à trésor dans laquelle nous mettons les petits mots reçus des uns et des autres, les souvenirs...Mais avec le courrier électronique, la boîte cesse peu à peu de se remplir.
Je regrette l'écriture manuscrite, la surprise d'une écriture sur une enveloppe dans le courrier du matin.


Aujourd'hui, j'ai vu passer devant la vitrine des sapins à l'horizontale ,portés sur les épaules du livreur du fleuriste.
Les préparatifs de Noël commencent, les ventes aussi. Nous avons réalisé une belle journée .J'ai vendu le Hillairet, Dictionnaire historique des rues de PARIS en 2 volumes sous coffret, éditions de Minuit.On le vend une fois par an , c'était aujourd'hui.Il pèse une tonne, le paquet cadeau renforce les biceps!

Un livre scélérat a blessé Maryline en tombant de son étagère, lui griffant la joue.
Il est puni, nous l'avons mis au retour.

Je me suis trompé dans la prise d'une commande client. J'ai commandé Le roi panpancucul au lieu du Roi PipiCaca, d'Alex Sanders chez Gallimard et eu un fou rire.

Le premier numéro de la revue Georges est sorti. J'ai découvert les poèmes de Frank O'Hara, de Laura Moriarty, de Guillaume Fayard et d'autres.

Le numéro 2 de la revue Nioques est en vitrine.Passionnante revue sur les écritures nouvelles.
Franck Leibovici, Portrait chinois n°9 va me donner des cauchemars.
Photos très reconnaissables de Bernard Plossu, étrangeté de celles de Pierre-Olivier Arnaud.
J'ai particulièrement aimé le Manifeste du sifflet, de Joël Baqué
Page 127, je me sens visée:
" Dynamiter le camp de base, remplacer par une poétique du potin supersonique.
Ecriture consternante cherche lecteur modérément crédule"

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