Tu dois être arrivée là-bas si loin...
Aujourd'hui à Paris, le soleil était comme voilé et j'étais sans entrain.
Comme convenu, Michel , notre gentil client , provisoirement au chômage, est venu m'aider un peu dans la matinée. Il m'était difficile de lui expliquer en quelques minutes au milieu des clients le maniement de notre logiciel. Je regrette le temps jadis où notre flopée d'amis pouvaient nous aider au pied levé , avant l'informatisation. Il a malgré tout vite compris et s'est attelé à la tâche fastidieuse des retours. Nous avons reçu l'autorisation Interforum.
C'est diabolique les livres qui ont le même titre. Comment aurai-je pu me douter que je commanderai 3 livres à 52 euros au lieu de 6 euros? Ca m'apprendra à ne pas aller au bout de la ligne.
J'ai failli t'appeler pour te demander si tu avais une idée de l'endroit où on avait pu mettre le livre de Truc chez l'éditeur Machin. Je l'ai finalement trouvé dans le carton des retours. Y'a un bon dieu pour les livres. Celui-là a échappé au pilon.
Où diable as -tu mis les agrafes pour l'agrafeuse?
Ce matin, la fourrière a enlevé les voitures garées dans la rue Alexandre Parodi. Des ouvriers ont installé des barrières pour les travaux. Cécile C est entrée en me demandant si c'était un périmètre de peste. Demain, les trottoirs seront éventrés. Notre petit coin de Parodi sera l'enfer. Je devrai fermer la porte.
Un ado est venu acheter L'île du crâne ,d'Horovitz, Ldp Jeunesse et m'a demandé s'il était soldé.
A 14h, je suis allée à la poste envoyer un recommandé. La postière m'a dit que le guichet Pro n'ouvrait qu'à 15h et que c'était affiché.
-"Vous ne savez pas lire?" pensait-elle trop fort.
Il y a tellement de petites affiches scotchées partout que je n'avais pas vu celle-ci.
Pourtant j'avais mes nouvelles lunettes à double foyer, celles qui font vieille dame.
J'ai emporté ce soir le livre de Rodolphe Barry, Entre les round, éd. La Passe du vent. C'était l'amoureux de mon amie A lorsque nous étions à la fac. C'est étrange d'avoir des nouvelles de lui.
Finalement, j'ai laissé tomber le vieux copain de ma vieille copine pour lire Hymnes à la Haine, de Dorothy Parker, éd. Phébus. J'ai ri toute seule toute la soirée. Je te recopie un extrait de La haine du livre :
"...Et puis il y a le Roman Réaliste,
Un étouffe-chrétien de cinq cents pages...
C'est un secret de polichinelle:
Le livre est le prix des expériences intimes de l'auteur.
Ne les aurait-il pas vécues,
Jamais il n'aurait pu écrire-
Ce qui n'aurait peut-être pas été plus mal.
Il offre un tableau du train-train de la vie de famille...
La petite Rosemary veut poignarder Grand-Père,
Papa souhaite que Maman soit bientôt raide dans sa tombe
Et Bobby veut épouser son grand-frère...
L'idée que l'auteur a de l'action consiste à inviter
L'un ou l'autre des comparses à mettre les pieds
dans le plat.
La grande scène du livre ...c'est cet instant-clé
Où l'héroïne prend la décision de remettre au goût du jour
sa vieille robe de taffetas...
Tous les personnages filent un mauvais coton,
Sont bourrés de problèmes, n'en peuvent plus de frustration,
L'auteur ne cesse d'expliquer qu'ils étouffent...
Et moi je prie Dieu: qu'on leur donne un peu d'air!...
Je hais les Livres:
Ils me fatiguent les yeux..."
15 juillet 2008
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5 commentaires:
C'est toujours curieux, en effet, d'avoir des nouvelles par livres interposés. Surtout si du temps à passer.
J'aime beaucoup l'expression des lunettes qui font vieille dame. Je suppose d'ailleurs que je ne vais pas continuer d'y échapper longtemps (à ce type de lunettes, je veux dire).
C'est bon de vous lire au creux de l'été, quand à Paris il y a tant d'absents.
Maryline est bien arrivée, la malle de livres de la rentrée l'a précédée, nous sommes enfin connectés,pour l'instant je surfe et elle sieste.
Bizzzz
JC
Salut ma belle, même au bord de la piscine, dans les Landes, je ne résite pas à la tentation de te lire, et suis contente d'avoir des news de notre petit coin de parodi. la photo des palmes académiques était très drole, et encore bravo à la récipiendaire, bises ensoleillées d'après sieste. bises sandrine
je rebondis sur le commentaire précédent, toujours un bonheur de vous lire, en vacances ou au travail... ! comme une récréation, un parenthèse offerte et ouverte, une fenêtre aussi.
Continuez, vos billets sont superbes !
Merci Gilda, c'est vrai que Paris est bien vide. Ca rend presque mélancolique.
C'est pénible de devoir s'habituer à lire avec des lunettes. Je ne sais jamais où je les ai posées.
JC, contente de savoir que Maryline a reçu sa malle de livres. Tu lui feras des énormes bises lorsqu'elle aura fini sa sieste. Bonnes vacances! Plein de pensées pour vous tous.
Sandrine, toi aussi tu fais la sieste! Je suis hyper jalouse! Je te souhaite un bon repos , attention aux coups de soleil.
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