11 juillet 2006

Présentation Beaux-Livres Actes Sud

Cette présentation avait lieu à la Fondation Cartier, Bd Raspail, un lieu magnifique.
J'y suis allée heureuse de voir à nouveau l'exposition Agnès Varda sur Noirmoutier. Et Agnès Varda était là!
Je me suis approchée d'elle , lui ai dit que j'étais noirmoutrine.Nous avons échangé quelques phrases sur quelques connaissances communes. Dans sa vidéo des veuves de Noirmoutier,une amie, Inès , est là, racontant l'absence de l'homme qu'elle aime toujours. C'est étrange et très émouvant d'écouter sa peine dans cette installation.
Dans une des cabanes, j'ai reconnu le portrait de quelques noirmoutrins.
Agnès Varda ne comprenait pas pourquoi ma famille avait vendu la maison de nos grands-parents. Si elle savait comme notre génération est triste de ne plus l'avoir et de ne pas la transmettre. Les acheteurs ont rasé la maison. Seul le terrain les intéressait. Je me souviens de cette grande maison avec un immense jardin donnant directement sur la dune.Un escalier permettait de descendre à la plage.Nous jouions sur la tourelle. Pour nous, cousins cousines qui nous retrouvions là à toutes les vacances, c'était le paradis.
J'aurais aimé lui expliquer tout ça...Peut-être la croiserai-je cet été sur notre île.
Les éditeurs nous ont présenté leurs beaux-livres.J'ai retenu la sortie de quelques uns: Michel- ange sculpteur, de Luchinat à l'Imprimerie Nationale; chez Delpire, un poche sur André François; chez Actes Sud, Cités du Yémen, Sicile, de Fernandez et Ferranti;un autre sur Ousmane Sow ; Le Tour de Paris de J.L. Cohen et Ferrand chez Paris-Musées
Le Jardin des Plantes, chez Nicolas Chaudun; un beau livre sur Audrey Hepburn chez Naïve et La Boûqâla , Chant des femmes d'Alger , Kacimi et Koraïchi aux éditions Thierry Magnier.

Ensuite, buffet sur la terrasse de la fondation au dernier étage.
Tiens, Michaël le beau serveur, était toujours là au fil des années!
Le ciel de Paris avait des teintes orangées, la Tour Eiffel scintillait.
Un vilain moustique s'est invité.

Thierry Magnier était très joyeux.Il a retiré ses baskets préférant marcher pieds nus sur le plancher en teck.Il se souvenait de moi "bébé libraire" venant le voir dans sa petite maison d'édition.En discutant avec lui, je me suis redit que nous ne mettions pas assez en valeur ses livres comme ceux d'autres petits éditeurs.C'est vrai que le poids des gros nous écrase et nous manipule. Je voulais déposer un petit mot dans ses baskets...façon Père Noël, lui dire que j'aimais son travail , son enthousiasme intact et sa gaieté ...mais il avait remis ses baskets. La soirée était terminée, il fallait partir.

J'ai souhaité un bel été aux libraires de l'Astrée,du Livre écarlate, à M. Capdeville...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"Tout travail nous intéresse, puisqu'il nous fatigue."

Mes Inscriptions, 1945

Anonyme a dit…

"Le travail fatigue même les ânes."

Mateo Aleman, Histoire de Guzman d'Alfarache.