27 octobre 2006

Florence Delay au Musée Zadkine

Hier, à 19h,dans le cadre des lectures organisées par Jérôme Mauche au Musée Zadkine, Florence Delay lisait des textes de José Bergamin et d'elle-même.

J'y suis allée en vélo le porte-bagage chargé des ouvrages de ces deux auteurs impressionnants de culture.
Les feuilles des arbres du jardin du musée avaient leur couleur d'automne.
La porte de la salle est restée ouverte pendant la lecture,il faisait doux...

Florence Delay a tout de beau: un beau visage avec de beaux yeux bleus sur une jolie silhouette (dans un bel ensemble en laine marron), une belle voix,une beau parcours avec plusieurs vies.Comédienne à 20 ans, professeur de littérature générale et comparée à la Sorbonne,romancière primée et auteur dramatique, cette agrégée d'espagnol a été élue en 2000 à l'Académie française au fauteuil de Jean Guitton.
Son dernier titre est encore en vente dans notre librairie:
Graal théâtre, écrit avec Jacques Roubaud, dernier volume consacré au omans de la Table Ronde, paru aux éditions Gallimard.
Elle nous a lu des textes sur ses Cendriers. J'ai noté quelques phrases qui ont de la résonnance pour moi:"...chaque mégot est un épilogue de pensée géniale...je vais de cigarettes et en bonnes résolutions et de bonnes résolutions en cigarettes". Dans sa lecture de "Suis content de dormir bien", j'ai retenu la phrase "...les rêves n'ont pas d'avenir" ce qui m'ennuie bien si c'est vrai.
Elle a cité La lucarne ovale de Reverdy, paru aux éditions du Théâtre typographique .

De José Bergamin, elle a lu un passage de son dernier essai sur L'art de toréer( je vous préciserai l'éditeur et le titre exact plus tard).La tauromachie était un des thèmes de prédilection de cet écrivain, poète, intellectuel espagnol engagé décédé en 1983 qui laisse une oeuvre originale et singulière .
Un passage de "La décadence de l'analphabétisme" de ce dernier a fait sourire la libraire que je suis.

Pendant la lecture, je voyais sur le mur les ombres des visages de deux grands poètes assis dans la salle.
Dans l'air de ce musée flotte un parfum de poésie.

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