11 septembre 2006

Soirée des éditions Verticales

Aujourd'hui 11 septembre, les éditions Verticales ont présenté leurs livres au Point Ephémère.
Etrange cette date pour un éditeur s'appellant ainsi dans un lieu dénommé Point Ephémère...avec pour titre sur l'organe évhémériel (= leur dépliant) une citation de Saint-Paul "Qui est vivant?"

Arno Bertina accompagné de la comédienne Agnès Sourdillon a lu un extrait de son roman anima motrix, l'histoire d'un homme en fuite vers le sud dans une course indéterminée à travers la forêt et les villes qui va peu à peu transformer son corps et son identité. La langue syncopée de l'auteur était agréable à entendre ; la comédienne , vue dans Phèdre de Patrice Chéreau ,avait déjà lu des textes à la présentation littéraire Actes Sud.
Ensuite, Chloé Delaume a lu sur une bande son de musique électronique le premier chapitre de j'habite dans la télévision.
Bande- sonnée et morte de chaleur , j'ai retenu quelques phrases martelées par Chloé la sentinelle : vous êtes capable de recevoir de la littérature comme loisir culturel, vous êtes debout, vertical, vous ne regardez pas la télévision à cet instant précis...vous êtes concernés...sachant qu'un homme vit en moyenne 78, 6 ans et qu'il passe 3h30 par jour devant la télévision, il passe 11 ans et 4 mois devant la télévision...Et Chloé de rappeler les propos de Patrick Lelay : " pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible, c'est-à-dire de le divertir, de le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola c'est du temps de cerveau disponible".

Je n'ai pas eu le courage de rester pour écouter Jean-Louis Magnan, Les îles éparses , Pierre Senges, Sort l'assassin, entre le spectre et Anne Luthaud, pour Blanc (parution le 28 sept.)
Je feuilletterai ces livres demain à la librairie, ils sont tous au garde à vous , bien placés devant une grande table.

En sortant de ce lieu, le camion des pompiers essayait de se frayer un passage entre les badauds debout dehors face au canal. (La caserne est juste à côté)
Une statue brillante regardait l'eau verte du canal.
Un peu plus loin, les tentes des SDF étaient alignées sous le pont Louis Blanc.

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