12 juin 2010

Photographies de l'atelier d'écriture du 12 juin

Malgré la météo, l'atelier débute sous les meilleures auspices. À la librairie Litote en tête, lieu du rendez-vous, nous croisons Frédéric Forte (en résidence à la librairie du Comptoir des mots), en compagnie de Paul Fournel. Et c'est parti pour la balade au fil du canal Saint-Martin avec le groupe d'une quinzaine de participants, quelques habitués et de nombreux nouveaux.


















Difficile d'écrire en marchant, de noter ce que l'on voit, de travailler comme un peintre, sur le motif. Chacun sa méthode. Il y en a qui partent loin devant et d'autres plus lents qui s'assoient sur les bancs publics pour observer ce qui les entourent et noter leurs impressions passagères.



































Ce bateau, nombreux l'ont vu, mais chacun son point de vue pour le décrire ou évoquer la vitesse avec laquelle il file au loin, une fois passé l'écluse. Et toujours la même remarque dans ces ateliers, cette attention aux choses qui nous entourent, cet environnement souvent quotidien, pour une fois on le voit, et surtout on l'entend, la ville qui bruit tout autour de nous, assourdissante.


















Un paysage qui nous est familier, que l’on observe tranquillement, tout en marchant. Parvenir à l’expression la plus brève et la plus tendue pour décrire cet endroit, ce qui passe entre le dehors et ce qui nous est intérieur. Quelques mots brefs, des mots simples, voir redits, répétés, ressassés dans l’incertitude.

Contempler ce que l’on voit depuis la fenêtre d'un café et décrire le plus précisément possible le spectacle que l’on y observe. Ce qui se passe dehors même s’il ne se passe rien. Se retourner ensuite et décrire son intérieur. Ce que l’on voit chez soi, ou ce que l’on pense. Ce à quoi l’on rêve, ce qui nous tient à cœur. Composer son texte en passant d’un univers à l’autre à plusieurs reprises.



































Le plus étonnant dans ces ateliers d'écriture à l'extérieur c'est qu'ils inscrivent celui qui écrit, celui qui observe et qui est l'écoute, celui qui prend note dans l'espace urbain, au centre de la ville et de ses bruits variés, de ses flux incessants, et bien souvent à la rencontre de ses habitants qui s'informent de ce que fait ce groupe qui écrit ainsi dans la rue. C'est une sorte de hapenning. Pas étonnant alors qu'à chacune de ces sorties (voir la manifestation lors du précédent atelier : épuisement d'un lieu parisien) on croise des manifestations. Sur les banderoles on peut lire : "Manifestez-vous !" Tout un programme...



































Retour à la librairie Litote en tête. En vedette, dans la vitrine la frise illustrée par Zaü, à l'origine de cet atelier d'écriture itinérant. On s'assoit en rond au milieu de la rue Alexandre Parodi qui est en travaux depuis quelques semaines, un espace en face de la librairie a été réservé (on dirait presque à notre attention). Chacun lit à tour de rôle son texte, luttant un peu contre les bruits alentour pour se faire entendre, mais ce qui compte c'est de partager son expérience, sa balade au fil du canal, et ce qu'on en retient.


















Très bientôt, vous pourrez lire l'ensemble des textes écrits lors de cette séance, sur le site de Pierre Ménard : Liminaire.

1 commentaire:

Nicolas Bleusher a dit…

Je fais parti des nouveaux... :)
Merci pour l'accueil !