11 juin 2007

7 jours chez ma libraire...

Dans une semaine, j'ai fini mon stage...Snif...un gros SNIF...
Cela fait 10 semaines que je partage la vie de cette charmante librairie. J'ai pu constater, durant cette période, que la vie d'une librairie est jalonnée d'habitudes. La semaine a un rythme.

Mardi: La librairie reprend vie après deux jours de sommeil. Le matin est tranquille. Le café est nécessaire pour nous remettre dans l'ambiance. Les fidèles retrouvent leurs habitudes. Comme si nous ne nous étions jamais arrêtées de travailler.

Mercredi: Journée des enfants, selon la légende. Mais je dois avouer que je n'en vois pas beaucoup plus que les autres jours. Journée importante car nous recevons beaucoup de livres. Le réassort des livres vendus la semaine précédente et recommandés, les commandes clients et les offices (les nouveautés des éditeurs). Ces cartons peuvent nous réserver quelques surprises. "Mais ce livre n'est pas du tout adapté à notre clientèle! Nous ne le vendrons jamais!", "Ils ont un peu exagéré sur la quantité!", "Oh, la belle merdouille!"...

Jeudi: Cette journée est un grand mystère car c'est la journée la plus calme de la semaine...Peut-être que les clients font une pause après les achats du mercredi et attendent le week-end pour revenir...

Vendredi: Les discussions sur les destinations du week-end bercent la journée. Nous vérifions que nous avons tous les livres pour le samedi. Nous ressentons déjà l'effet du week-end.

Samedi: La plus grosse journée au niveau du passage. Les familles. Les cadeaux pour les anniversaires. Les passants, en balade dans le quartier, qui découvrent la librairie. L'atmosphère est différente. Le quartier n'a pas la même vie.
Journée chargée mais en même temps, je ressens comme une certaine décontraction. Le week-end est proche. Dans les moments de calme, nous discutons de tout, les habitués restent plus longtemps, multiplient les apparitions. Le préposé au rayon poésie a changé la vitrine dédiée à la poésie. Elle est toute belle.
Samedi, les livres ont fait leur petit mouvement de révolte: nombres d'entre eux ont tenté une échappée pour le week-end. De nombreux livres sont tombés. Dans l'après-midi, un groupe entier, posé sur une étagère, a tenté une excursion. En vain, ils ont été replacés sur l'étagère.


Dimanche: Repos bien mérité. Le samedi soir est devenu comme une tradition. J'en profite pour sortir, revoir les amis...C'est en quelques sortes "The" soirée où je peux réellement en profiter sachant que le lendemain, je n'ai pas à me lever.
Bien souvent, je fais la crêpe dans mon lit avec le plaisir de prendre un bouquin et de s'en détacher seulement pour manger et dormir.

Lundi: Je ne travaille pas mais comme toute personne dans la vie active, j'en profite pour faire toutes les tâches mises de côté durant la semaine.
Rapport de stage à taper, ménage à faire, lessive, courses.
Je n'ai pas acheté de cerises... Samedi, un fidèle nous en a offert. Il avait lu le blog. Nous nous sommes régalées. Un grand merci. Nous sommes vraiment chouchoutées.

En y pensant, je dois dire qu'en regardant les vitrines des bijouteries, je trouve les prix des diamants vraiment excessifs....Alors pour l'instant, je dois me contenter des répliques...
(petite blague...)


Stéphanie, la fille de la librairie d'à côté.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Déjà sur le départ ! J'avais l'impression que vorre sourire faisait partie de la librairie pour un long moment encore. J'espère avoir encore l'occasion de vous lire sur ce blog ou ailleurs. Donnez nous de vos nouvelles. Un "pot" d'au revoir à la librairie ? Bonnes chances pour la suite de vos aventures.

Anonyme a dit…

déjà ! comme le temps pase vite ! la vie va changer pour vous, nous allons vous regretter! et qui va écrire le blog ??? En tous cas, bonne chance pour tout !
B

Anonyme a dit…

Déjà ! le temps passe vite ! qui va écrire sur votre blog ? Bonne chance à vous
B

Anonyme a dit…

Faut pas se plaindre de ne pas avoir assez d'enfants le mercredi : le notre a une tendance "el niño" quand on vient à la librairie. J'ai cru plus d'une fois que C ou M nous mettrait dehors avec fracas et remontrance à la suite d'un accident biblio-tique.

Bon, en même temps, en passant aujourd'hui (un mercredi, notez bien la coincidence), il a été particulièrement sage, au point d'aider à ranger les livres. Comme quoi on ne peut jurer de rien (ou alors c'est un talent de libraire ?)


Sinon, je ne savais pas qu'il y avait un rapport de stage à faire ! Certes c'est logique, et je me demande bien ce que l'on peut bien y mettre.
Est-ce technique ("les livres sont toujours rangés la tranche contre le mur, c'est plus pratique pour les clients qui peuvent ainsi lire les titres sur les reliures"), sociologique ("Il apparait donc que la lecture de Trotro sait compter chez le jeune enfant préconditionne son intérêt à l'adolescence pour la littérature japonaise de l'ère Edo"), commercial ("installée face à une banque, la librairie voyait son activité décliner, mais l'installation du bijoutier/diamantaire semble avoir provoqué une synergie tout à fait favorable") ou littéraire ("La pluie tombait comme un rideau sur la scène de la rue, confinant les clients au chaud et au milieu des livres, comme abrités des trombes d'eau importées de Noirmoutier par les mots tapissant les rayonnages") ?

Sans rire, 'y a quoi dedans ?