17 novembre 2006

Sur le chemin de la librairie

Pour me rendre à la librairie, j'emprunte plusieurs chemins selon les minutes dont je dispose encore avant d'aller ouvrir le magasin.

Ce matin, j'ai fait un détour pour longer le canal Saint-Martin le nez au vent. Assis sur les berges, des pêcheurs à la ligne avec panoplie taquinaient ce qu'il y a à taquiner dans l'eau verte inquiétante.Le soleil dans les feuilles , le ciel bleu...j'avais plutôt envie d'aller me balader en forêt.
"La terre offre à l'homme, dans l'harmonie des trois règnes, un spectacle d'intérêt et de charme, le seul spectacle au monde dont ses yeux et son coeur ne se lassent jamais" écrivait Jean-Jacques Rousseau dans les Rêveries du promeneur solitaire.
Mes filles étudieront-elles cet auteur au lycée?
Je me souviens que la cinquième promenade de Rousseau fait l'éloge de la paresse.

ô ma vilaine mémoire sélective qui ne retient que ce qui l'arrange!

Rue Alexandre Parodi, les étudiants discutaient sur le trottoir . Des centaines de mégots (au chocolat?) jonchaient déjà le trottoir.Tandis que Soeur C. entrait dans un immeuble pour aller prodiguer des soins à un habitant , monsieur CH. promenait son chien Snoops recordman des crottes les plus grasses du quartier.Un élève de l'auto-école s'essayait au créneau.Sur le faubourg, Anne la fleuriste sortait les bacs à fleurs sur le trottoir.Hamed, notre marchand de journaux avait le moral ce matin ce qui est plutôt rare , la marchande de tabac remplissait ses étagères...

Tout le monde était en place sauf moi, me hâtant avec lenteur.

Heureusement que Maryline était à l'heure.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Un mot d'encouragement pour les frères castro, qui m'ont offert une charmante dégustation la veille de l'ouverture. Depuis je consomme et recommande les surprenantes gousses d'ail confites dans l'huile, les poivrons grilllés au feu de bois, le saucisson d'espagne, les blancs de poireaux fondants, la charcuterie corse et les mille et un trésors de cette élégante épicerie qui nous manquait . La rue Parodi prend du galon et je trouve excellente l'idée d'une inauguration commune des deux commerces les plus réjouissants du quartier !
Merci Corinne pour ton éloge de la paresse et de la lenteur, on devrait pouvoir s'inoculer de la lenteur en doses pour lutter contre le vent de panique qui nous agite sans cesse.
Vivement dimanche qu'on aille se promener le nez au vent.

litote en tête a dit…

Merci Eric pour votre commentaire élogieux.Je continue donc d'écrire ce blog .C'est assez vain pourtant,je le pense parfois et ai la tentation d'arrêter.

Caroline, nous avons nous aussi goûté les gousses d'ail confites, les poivrons grillés,les saucissons d'Espagne. Je te recommande les confitures de Solange 75% de fruits.
Ah, notre petit coin de Parodi!
As-tu fait une belle promenade dimanche?

Anonyme a dit…

Chère Corinne, j'espère que tu n'y penses pas, arrêter le blog, nous priver de notre lecture quotidienne! J'ose espérer qu'il n'y a là que coquetterie. Finalement le nez au vent et à la pluie se fut pour lundi, une promenade en amoureux avec mon poète de mari près des rives de la Seine...
A bientot,

caroline.

litote en tête a dit…

Caroline, cette promenade avec ton amoureux sur les bords de la Seine devait être bien belle!
Je t'assure, je me demande à quoi sert un blog, pourquoi écrire des banalités alors qu'il y a tant de bons livres à lire et si peu de temps pour les lire, pour toi comme pour moi?
A bientôt!
Bises
Co