08 novembre 2006

Le Prix Goncourt

Caramba, encore raté!

Maryline et moi avions parié que Michel Schneider, pour Marilyn ,dernières séances, éd. Grasset ou François Vallejo, pour Ouest, éd. Viviane Hamy aurait gagné le prix Goncourt.

C'est Jonathan Littel,pour son roman Les Bienveillantes , éditions Gallimard qui a été couronné.
Il avait déjà obtenu le grand prix du Roman de l'Académie française.

Cet écrivain américain de 29 ans, qui a écrit ce livre en français ,n'est pas venu chercher sa couronne et a préféré rester à Barcelone auprès de sa femme et de ses enfants.

Alain Mabanckou, a obtenu le prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic paru aux éditions du Seuil.

Au même moment, les éditions Pauvert, département de Fayard, publient le Journal de Jacques Brenner , membre du jury Renaudot dans les années 1980-1990, dans lequel on peut lire cette phrase "Les ennemis des jurys ont bien raison quand ils parlent de magouilles, et je donnerais ma démission du Renaudot si je n'en retirais pas moi-même quelques bénéfices,(par exemple les 6000 francs des éditions de La Différence)."

Les membres du prix Goncourt ont donc choisi le livre qui a marqué la rentrée littéraire et a déjà fait couler beaucoup d'encre.
Bon d'accord, pourquoi pas s'ils l'ont vraiment aimé mais on devrait publier leurs fiches de lecture.

Quel impact pour la librairie?
Le prix Goncourt ou les autres prix font-ils vendre?
La réponse est variable: ca dépend.
Ca dépend du roman.

Ainsi cette année,on peut déplorer ce choix d'un point de vue commercial.Ce livre se vendait déjà très bien (250 000 exemplaires déjà vendus); c'est dommage de ne pas faire connaître au grand public un autre auteur avec la publicité autour de ce prix.
Et puis, traditionnellement, le prix Goncourt s'offre comme cadeau de Noël. Pas très gai le thème du livre-cadeau cette année!
Bon d'accord, un prix ne doit pas être attribué en pensant aux ventes futures mais on ne peut s'empêcher d'y penser, les sommes récoltées étant tellement importantes!

Au fil des années,on observe que les prix sont décrédibilisés aux yeux de notre clientèle.Les lecteurs savent maintenant que le prix Goncourt est traditionnellement "Galligrasseuil" même si l'année dernière les éditions Actes Sud ont eu un de leurs auteurs récompensé ( Laurent Gaudé, Le Soleil des Scorta).Certains n'achètent plus les livres primés par principe,excepté le prix du Livre Inter qui conserve une côte de pureté,les membres du jury étant des lecteurs volontaires.
Un jury tournant pour les grands prix serait un gage de non-suspicion de tractations diverses .
Au lieu de ça, on assiste à une multitude de prix.
Maryline et moi n'arrivons même plus à nous souvenir d'une année sur l'autre des auteurs récompensés.

J'ai trouvé néanmoins rigolo le commando qui a décerné le prix " Quinze minutes plus tard" à Héléna Marienské pour Rhésus" paru aux éditions POL.

Bref, un livre sans bandeau rouge sur nos tables va finir par se démarquer.
Le concept de "prix littéraire" est-il usé? Par quoi le remplacer d'autre pour créer un événement autour d'un livre, d'un auteur?

Moi, je suis pour un bandeau scintillant, en guimauve, odorant (parfum vieux papier ou encre fraîche)...ouh la la, qu'est-ce que je raconte?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Et que pensez vous de ces dames du prix Fémina ?

litote en tête a dit…

Vu de loin, j'aime bien les dames du Fémina et certaines plus que d'autres, elles ont de la personnalité et certaines du panache...

Cher Eric, pour l'instant, nous ne faisons partie de rien... un jour peut-être, pourquoi pas.Bises.

Bien aimés voisins, vous m'avez fait hurler de rire avec votre commentaire.
De ma fenêtre sous les toits, j'aperçois quelques étoiles au-dessus de notre immeuble ce soir. Les voyez-vous?
Je vous embrasse tous les trois.
A bien tôt!

Anonyme a dit…

De toute façon, il n'y a plus qu'à Saint Germain des prés qu'on s'intéresse à la rentrée littéraire :)